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Écueils et risques des panneaux photovoltaïques intégrés

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 09/04/2025 à 14:30

Suite à un article paru dans l’Éveil en date du 26 mars 2025, Yannick Gagne, secrétaire général de la Capeb 43, partage sa stupeur quant aux annonces de Michel Chapuis, maire du Puy. Ce dernier a déclaré dans le média historique vouloir retirer tous les panneaux photovoltaïques des bâtiments publics. Yannick Gagne dénonce le grave danger des amalgames sur le sujet, rappelant que les panneaux d’aujourd’hui sont autrement sûrs que ceux posés jadis au gymnase Massot.

Le dimanche 4 septembre 2022, la toiture du gymnase de Massot est victime d'un incendie d'ampleur. Les flammes détruisent une partie des panneaux photovoltaïques, ainsi que la charpente et l'intérieur de la structure.

La toiture crevée laisse passer la lumière du jour au travers. Des barres métalliques pendent, en équilibre précaire, tenues par des enchevêtrement de fils électriques. Des poutres en bois dévorées, amputées par endroits, sont étalées par terre. Sur le sol, des dizaines de panneaux tombés du plafond recouvrent le parquet au milieu des flaques et de l’isolation imbibée d’eau.

Suite à ça, la Ville décide de couper toutes les toitures photovoltaïques qui équipent les bâtiments publics comme le Centre technique municipal de Taulhac, l’école Michelet, l’école du Val-Vert, le gymnase de Guitard ou encore le boulodrome de Vals-près-le-Puy.

"Un coup de poignard pour nos entreprises locales"

"Dans l'article de l'Éveil (du 26 mars, Ndlr), Michel Chapuis souligne le projet d'ôter tous les panneaux photovoltaïques des bâtiments publics", explique Yannick Gagne, secrétaire de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment de Haute-Loire.

Il continue : "Le maire dit que ça lui coûte cher en assurance et qu'il y a des risques que ça reprenne feu".

Yannick Gagne vitupère alors : "Les artisans au sein de la Capeb sont offusqués par ces propos ! Certes, la quarantaine d'entreprises concernées, partenaires de notre confédération, posent exclusivement des panneaux photovoltaïques chez les particuliers. Mais le fait d'annoncer le retrait des panneaux photovoltaïques des structures publiques parce qu'ils présentent des risques d'incendie, le tout sans préciser pourquoi le gymnase Massot a brûlé, c'est non seulement un coup de poignard pour nos entreprises locales, mais ce sont aussi des faux arguments".

La décision d'enlever les panneaux des bâtiments publics n'est pas ce qui fait grincer des dents la Capeb 43. Le problème est de ne pas avoir précisé la différence de confection des panneaux de Massot et ceux posés aujourd'hui.

"Ceux qui équipaient le gymnase du Stade Massot étaient posés (...) directement sur les voliges"

Bruno Favier, poseur de panneaux photovoltaïque et adhérent à la Capeb 43, explique une nuance d'importance. "Ceux qui équipaient le gymnase du Stade Massot étaient posés en intégration. C'est-à-dire que les panneaux ont été mis en place directement sur les voliges, à la place des tuiles".

Il précise sur le sujet : "À l'ère de la pause en intégration, deux modes étaient pratiqués. La première ne présente aucun risque d'incendie, car les panneaux sont confinés dans un bac en acier ou en aluminium, puis intégrés à la toiture. Nous n'avons jamais été embêtés, ni en termes de fuite d'eau, ni en terme d'échauffement".

L'expert souligne par contre : "Mais pour la seconde méthode, c'est une autre affaire. Les panneaux photovoltaïques étanches étaient posés directement sur la charpente, à l'instar de ceux du gymnase Massot. La quasi-totalité des départs de feu sont dus à cette ancienne technique de pose là".

Une méthode de pose totalement repensée

Bruno Favier ajoute alors cette information qui fait toute la différence : "Depuis quelques années, nous les posons en surimposition, à environ sept centimètres au-dessus de la toiture. Cette méthode permet, d'une part, de refroidir les panneaux. D'autre part, la tuile n'est pas une matière qui prend feu, contrairement au bois. Enfin, chaque panneau est équipé d'un micro onduleur qui est une sorte de coupe-circuit".

Yannick Gagne termine par ces mots : "Malgré la pose de panneaux photovoltaïques pleinement sécure aujourd'hui, l'annonce du maire a profondément écorné les entreprises locales. Car elle a mis un doute dans la tête des gens, doute qui n'a assurément pas lieu d'être".

 

 

 

 

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