Le Département de la Haute-Loire engage une importante opération de sécurisation dans la vallée de la Loire, sur la route départementale 103. Du 7 avril au 8 juillet 2025, des travaux de protection des falaises seront réalisés sur onze secteurs situés entre Retournac et Peyredeyre, dans une zone identifiée à risques élevés de chutes de blocs rocheux.
Se prendre un caillou de quelques tonnes sur la tête n'est pas agréable. Aussi, le Conseil départemental a décidé de retirer quelques centaines de milliers d'euros du distributeur public pour justement éviter la fâcheuse mésaventure.
Des cordistes et un hélicoptère nécessaires
Les 260 000 euros en poche serviront à plusieurs interventions concentrées sur les pans de montagnes entre les communes de Retournac et Peyredeyre, pendant trois mois.
Des purges de talus, des réparation de grillages, des renforcements par clouage et la création d’un nouvel ouvrage de protection au sud de Lavoûte-sur-Loire sont ainsi au programme.
Ces opérations seront menées par des cordistes spécialisés, avec, ponctuellement, l’acheminement de matériaux par hélicoptère pour les chantiers les plus difficiles d’accès.
Afin de préserver la sécurité des usagers et du personnel intervenant, la circulation sur la RD 103 sera maintenue sous alternat dans les zones de travaux. Toutefois, des coupures temporaires seront nécessaires lors des phases les plus sensibles, notamment les purges de falaise
L'importance du risque rocheux en Haute-Loire
Avec plus de 3 400 km de routes départementales, le Département de la Haute-Loire est particulièrement exposé au risque rocheux, notamment dans les vallées encaissées comme celle de la Loire.
Pour faire face à cet aléa naturel, il s’est doté dès 2022 d’un Document d’Organisation de la Gestion du Risque Rocheux (DOG2R). Ce cadre stratégique fixe les principes de surveillance, d'entretien et d’intervention sur les ouvrages de protection.
Le Département recense aujourd’hui 229 ouvrages de protection répartis sur 56 secteurs, représentant plus de 3,5 km de linéaire protégé. Il intervient de manière préventive et curative, selon une méthode fondée sur l’analyse du risque et la priorisation des actions. Des inspections périodiques, confiées à des bureaux d’études spécialisés, permettent d’adapter en continu les programmes de maintenance.