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Quelques "Parents En Colère" contre l'éducation sexuelle à l'école

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 11/03/2025 à 13:50

Très peu nombreux pour leur opération de sensibilisation au Puy, les membres des PEC 43 ont partagé des affirmations graves et difficilement vérifiables. Selon eux, les séances d'Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) dispensées à l'école sont une machine à fabriquer des générations d'enfants perturbés et violents.

Ce lundi 10 mars à 14 heures, elles sont cinq à s'être rassemblées devant les locaux du média L’Éveil. N'acceptant ni d'être prises en photos, ni que leur identité véritable soit révélée, les cinq militantes du collectif Parents En Colère 43 (PEC 43) expliquent le pourquoi de leur mobilisation.

Des accusations aussi graves que douteuses

La loi EVARS a, selon le site du gouvernement, deux axes principaux : "Dans le premier degré, les apprentissages portent sur la vie affective et relationnelle. Les questions liées à la sexualité ne sont pas abordées. Dans le second degré, les thématiques sont plus complexes. Elles incluent des notions biologiques d’anatomie et de reproduction, de prévention des risques, ainsi que des notions liées aux droits humains".

S'il est bien noté que "Les questions liées à la sexualité ne sont pas abordées" dans le premier degré (enfant de 2 à 11 ans), les membres du PEC 43 sont catégoriques : "Nous avons déjà eu des retours de parents qui ont assuré que des intervenants d'EVARS parlent de fellation, de sodomie, de changement de sexe, à des enfants de 5 ans", partage Véronique*.

"D'autres retours confirment que des enfants en maternelle ont appris, en séance d'EVARS, comment le garçon met son sexe sur celui d'une fille pour lui faire plaisir". Les PEC 43

"Peut-être qu'il y a des gens qui exagèrent"

À la question de savoir si les témoignages ne sont pas des affabulations, tant les propos semblent irréels, les cinq personnes du PEC 43 restent inébranlables. "Peut-être qu'il y a des gens qui exagèrent. Mais nous savons quand une chose est véritable".

Elles soulignent : "Ce matin (lundi 10 mars 2025, Ndlr), une maman des Alpes-Maritimes nous a rapporté que sa fille en CM1 a appris comment avoir du plaisir avec sa vulve ! C'était durant une séance EVARS. Cette maman fait partie du groupe des PEC. Et cela nous suffit pour la croire totalement".

"Ce collectif, nourri de thèses réactionnaires et complotistes, agite les peurs et les fantasmes : il tient un discours caractéristique de la « post-vérité », ciment de l’extrême-droite". L'intersyndicale Haute-Loire de l’Éducation nationale

Ci-dessous, le communiqué des syndicats altiligériens. Dans ce document est résumé le contenu de la loi EVARS, contenu adapté selon les classes et les âges des enfants ▼

"C’est un groupuscule, plutôt d’extrême droite, qui ment (...) Le but est de nuire"

Aussi fragiles qu'invérifiables sont donc leurs arguments qualifiés, dans certaines presses, de "complotistes". En exemple, l'intervention dans le Parisien de Christian Mendivé, directeur académique d’Indre-et-Loire, qui a saisi la justice contre le collectif : "C’est un groupuscule, plutôt d’extrême droite, qui ment, qui dit qu’on a appris aux enfants à se masturber. C’est stupéfiant. Ils travestissent la réalité. Le but est de nuire. Ça porte sur nos collaborateurs. L’Éducation nationale n’a pas besoin de ça. Ça suffit !"

"Non, il n'y a pas encore eu de dépôt de plainte en Haute-Loire"

Leurs accusations envers la loi EVARS et les intervenants étant extrêmes, des plaintes devraient alors remplir les casiers des tribunaux judiciaires. "Non, il n'y a pas encore eu de dépôt de plainte en Haute-Loire, admettent-elles. Mais au niveau nationale, si".

Avant de pointer sur le sujet : "Le problème est que les parents ne sont pas au courant de ce qu'il se passe dans les écoles. Nous sommes là justement pour les informer. Une fois qu'ils auront pris conscience des dérives, les plaintes abonderont".

Une machine à pervertir selon les PEC 43

Les PEC demandent que la loi soit supprimée. "Avant, nous avions des cours d'éducation civique en classe, souffle Geneviève*. Et ça suffisait complètement pour que chacun se respecte, homme et femme".

Elle termine en ces mots : "Cette loi est odieuse. Elle est une agression. Même les pédopsychiatres disent qu'elle provoque des psychotraumatismes et des dérèglements psychiques pour les enfants qui ne sont pas prêts à entendre ça".

* : Les prénoms ont été modifiés en accord avec les interlocuteurs qui souhaitaient l'anonymat

 

 

 

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