« Cinquante-trois sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur place pour faire face au brasier, explique Pascal Reymond, Chef de centre de secours principal au Puy-en-Velay. Nous avons réussi à sauvegarder les biens à l’intérieur du garage mais l’ensemble de la maison est profondément touchée ».
Risque d’effondrement et d’explosion
Pascal Reymond ajoute encore : « Actuellement (8 heures du matin, Ndlr), nous sommes confrontés à deux problèmes. Le premier est un risque d’effondrement d’une partie de la bâtisse fragilisée par les températures élevées. Le second est la présence de deux bouteilles de gaz acétylène dans la salle de bain du haut avec un risque d’explosion ».
Pour cela, des pompiers spécialisés en Risques technologiques sont sur les lieux. En parallèle, un pilote de drone survole le sinistre afin de localiser précisément les potentielles bombes pour les refroidir en priorité avant d’engager les soldats du feu. D’après Pascal Reymond, « les forces de secours et de sécurité devront rester sur place toute la journée et s’assurer que tous les points chauds soient neutralisés ».
« À aucun moment, un signe quelconque n’est survenu pour laisser imaginer un tel sinistre. »
Aux côtés des pompiers et du maire de Saint-Germain-Laprade, Guy Chapelle, le propriétaire regarde impuissant sa maison se consumer dans le petit matin. Une épaisse fumée blanche sort du toit et des fenêtres éventrés. « Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, se désole-t-il. Ma maison a 20 ans et ça fait 18 ans que j’ai ce même insert à bois. J’effectue un ramonage deux fois par an. Jamais je n’ai eu ce genre de soucis. Et à aucun moment un signe quelconque n’est survenu pour laisser imaginer un tel sinistre à venir ».
Le propriétaire pense à une surchauffe du conduit sans être certain de la cause exacte. « C’était mon mode de chauffage principal que je couple avec le fioul. Comme je le faisais depuis des années, j’ai alimenté mon poêle avant de partir au travail ce matin ». Il répétera : « Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé ».
« Ils sont tous les deux sortis par la fenêtre du premier étage. »
À l’intérieur, son épouse et son enfant. Ce sont eux qui ont alerté les pompiers après avoir été réveillés par le crépitement des flammes au rez-de-chaussée vers 6 heures du matin. « Ils sont tous les deux sortis par la fenêtre du premier étage. Heureusement, ils n’ont rien ! C’est vraiment ça le plus important ».
« Nous venions juste de finir de la payer. »
La maison de 130 m² habitable était principalement composée de bois. « Le plancher était du parquet ancien, décrit le propriétaire. Le plafond était également en bois tout comme l’escalier qui permet d’accéder au premier étage ».
Vers 8h30, s’il est impossible de s’approcher du sinistre par mesure de sécurité, aisé est de constater qu’il ne reste que les murs et un toit en charpie. « Nous venions juste de finir de la payer, termine le propriétaire. Il ne reste plus rien à présent ». Il partagera avoir trouvé une solution de repli dans leur famille en attendant que les assurances ne fassent à leur tour leur travail.