Interview d’Anna Chedid pour Zoomdici
- Nach, merci de nous accorder cette interview. Vous venez pour un concert à Issoire le 28 mars. Connaissez vous l’Auvergne ?
Nach : Oui bien sûr, j’y suis allée plusieurs fois. J’adore randonner. Clermont-Ferrand, le Puy-de-Dôme... ; c’est une région magnifique.
- Votre chanson «Dans les yeux de ma mère» parle du lien mère fille, de manière tendre mais vraie. Comment votre mère a-t-elle reçu cette chanson ?
Nach : C’est une chanson de mon deuxième album qui m’est venue comme une évidence, très, très rapidement ; en une après-midi. C’était pour moi comme une urgence de déclarer quelque chose à ma mère. Quelque chose que je ne décelais pas encore. Cette chanson a pris forme sous mes yeux.
Ma mère est passée chez moi quelques jours après. Je lui ai fait écouter et elle m’a dit «Je suis très émue, non par parce que c’est ma fille qui a écrit cette chanson mais parce que je pense à ma mère quand je l’écoute» et ça m’a beaucoup touché.
«C’était pour moi comme une urgence de déclarer quelque chose à ma mère. Quelque chose que je ne décelais pas encore» nous confie l’artiste.
- Vous avez tout plaqué suite au confinement et à une rupture pour aller enregistrer votre album Peau neuve au Maroc. Racontez nous...
Nach : J’avais envie de voyager, de découvrir de nouveaux horizons. C’est arrivé pendant le confinement. Et je suis restée bloquée là-bas. C’était un heureux hasard et j’ai écrit et composé la plupart de cet album Peau Neuve au Maroc.
- Vous dites avoir fait «Peau Neuve», comment vous sentez vous désormais ?
Nach : Dans la vie, on change beaucoup de peaux. Mais cette mue a été beaucoup plus puissante et significative que les autres. En fait j’ai l’impression qu’on fait peau neuve toute notre vie. C’est plein d’épreuves, plein d’étapes, on apprend, on évolue. Avec cette évolution, il y a plein de peaux neuves, de petites renaissances...
«En fait j’ai l’impression qu’on fait peau neuve toute notre vie» explique Nach.
Nach : Souvent, j’écris en jouant du piano et généralement je mets mon cahier sur le porte partition. J’écris les paroles au même moment. Les mots et la musique arrivent en même temps.
Nach : Ca me fait totalement flipper. Ca ne me fait pas peur de devoir chercher. Je crois beaucoup au vivant. J’aime bien l’imperfection. De devoir raturer, faire des recherches, explorer, se poser des questions, se tromper, refaire, relire ; tout cela fait partie de l’évolution créative. Le fait de donner trois mots et de ne faire plus aucun effort ; ça ne me rassure par sur le devenir de l’humanité.
«Ca me fait totalement flipper.(...) J’aime bien l’imperfection. De devoir raturer, (...) se tromper, refaire, relire ; tout cela fait partie de l’évolution créative» indique Nach au sujet de l’intelligence artificielle.
- Un artiste que vous écoutez en boucle ?
Nach : J’aime beaucoup Mathieu Boogaerts, notamment son dernier album.
- Un livre qui vous a marqué ?
Nach : «L’homme qui plantait des arbres» de Jean Giono. C’est le livre qui m’a fait aimer la littérature.
Nach : J’ai un amour fou pour les comédies musicales américaines des années 60. «Certains l’aiment chaud», «Drôle de frimousse», «Un américain à Paris» ; j’aime beaucoup Fred Astaire, Audrey Hepburn. C’est mes madeleines de Proust. Quand j’ai un petit coup de fatigue, je me les passe même si je les ai déjà vus des milliers de fois.
- Vous dites vouloir prendre le temps de vivre, y arrivez vous ?
Nach : De plus en plus, oui car la vie c’est des choix. Il s’agit de savoir où on met le curseur. Ce que l’on priorise dans notre vie. Pour moi il s’agit de remplir mon temps de choses qui me font du bien.
Concert de Nach - Vendredi 28 mars à 20h30 à Animatis - 63500 Issoire
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