Laurent Wauquiez, Député de la Haute-Loire et Conseiller spécial à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a dégainé un courrier pour le moins brûlant, criblant d'invectives l'Office Français de la Biodiversité.
En date du 7 février, liant sa plume à celle de son Président de la Région, Fabrice Pannekoucke, le parlementaire dénonce le harcèlement que les agriculteurs de France subiraient par les agents de l'OFB. "Nous avons pris la mesure du travail que vous (agriculteurs) accomplissez chaque jour et sans relâche. À votre contact, nous avons constaté comment l'OFB vous empêche de travailler sereinement, en vous accablant de contrôles absurdes".
"L'OFB, financé par nos impôts, le piège et traque cet agriculteur"
À titre d'exemple, il mentionne : "Nous pensons à cet éleveur poursuivi par l'OFB pour avoir retiré le barrage de castors qui inondait ses parcelles de céréales".
Ce cas, Laurent Wauquiez en avait déjà parlé le mois dernier. Il se demandait : "Comment un agriculteurs dans notre pays risque trois ans de prison à cause d'un castor ? On parle d'un agriculteur de Saône-et-Loire que je connais et qui avait une partie de ses terrains inondés à cause d'un barrage (construit par un castor, Ndlr)".
Il accuse alors : "L'OFB, financé par nos impôts, le piège et traque cet agriculteur. L'OFB organise le fait qu'il ait déféré en justice en le menaçant de trois ans de prison !"
Ci-dessous, le courrier de Laurent Wauquiez, dans sa totalité ▼
courrier_laurent_wauquiez_contre_lofb.pdf
L'OFB est venue... mais à la demande de l'agriculteur
Après une enquête menée par Camille Crosnier, journaliste à France Inter, l'affaire du castor Saône-et-Loirien décrite par Laurent Wauquiez mérite quelques nuances. Premièrement, ce ne sont pas les agents de l'OFB qui ont mené "une traque" mais c'est l'agriculteur lui-même qui a demandé à l'OFB de venir voir son exploitation.
Et pas trois ans de prison... mais un simple rappel à l'ordre
Et, à la place des trois de prison indiquées par le Conseiller spécial, c'est un simple rappel à l'ordre que l'agriculteur a reçu pour avoir détruit le barrage de l'espèce protégée.
D'après le site du gouvernement : "Depuis 1968, le castor est protégé sur l’ensemble du territoire français".
Ainsi, malgré le fait que l'agriculteur ait anéanti l'habitat d'une espèce protégée depuis près de 60 ans, ce dernier a été le plus légèrement "puni" par des fonctionnaires qui ne faisaient que leur travail de contrôle, leur rôle étant d'éviter les abus en matière environnementale.
Pour écouter la chronique de Camille Crosnier issue de l'émission France Inter "La Terre au carré", c'est ici (intervention de Laurent Wauquiez à 4 min 15) ▼