Après le succès de « Zèbre », le deuxième spectacle de Paul Mirabel était très attendu.
La salle est comble. La représentation du jeudi soir affiche complet, tout comme celle prévue pour le lendemain, ainsi que de la plupart des 200 dates que compte la tournée du spectacle intitulé « Par amour », écrit et mis en scène par Paul Mirabel.
Avant le spectacle
Photo par Mélissa Fialon
À la suite d'une première partie assurée avec succès par Yazid Assoumani, le rideau se lève sur une scène parée de cœurs rouges, apparaissant comme en lévitation au-dessus d'une large estrade ceinte de néons éclairant tantôt en rouge, tantôt en blanc. Au milieu de ce décor aux allures romantiques, se dresse la silhouette de dos de Paul Mirabel, qui ouvre le show par une surprenante chorégraphie dispensée sur les accords d'un bon vieux Cloclo. Efficace, le déhanché maladroit de l'artiste embarque immédiatement le public dans son univers à la fois décale, drôle et sincère.
« Le Puy-en-Velay, c'est un petit peu loin. » dégaine l'artiste pour son tour de chauffe.
Après quelques taquineries lancées en bonnes et dues formes sur les cinq heures de route qui lui ont été nécessaires pour rallier Le Puy, ainsi qu'une poignée d'anecdotes cocasses vécues en territoire altiligérien, le spectacle peut commencer. Il y est question d'amour évidemment, mais d'amour dans sa dimension large : celui vécu en couple, autant que celui qui unit l'artiste à son public, ou celui qui lie à la famille et aux amis, ou encore celui que Paul Mirabel voue à Killian Mbappé, tout comme celui qu'il porte à la gent féminine, empreint d'affection et d'admiration. À l'inverse, on découvre le désamour de l'artiste, son aversion même pour… la Pat Patrouille !
« Je suis très reconnaissant de l'amour que les gens me donnent, je m'interroge juste sur la manière. » exprime Paul Mirabel du ton calme et posé qui le caractérise.
À travers des situations, des anecdotes, des réflexions, l'humouriste questionne les différentes manières de faire la démonstration de l'amour. Sont donc passés en revue la demande en mariage, le souhait ou non d'avoir des enfants, la sexualité, comme autant de preuves d'amour au sein d'un couple, mais qui n'apparaissent pas toujours des plus simples à mettre en œuvre. Sont aussi évoquées les démonstrations d'amour qui peuvent être reçues par l'artiste, dans le cadre offert par sa notoriété : les demandes d' « orthographes » incongrues, les selfies improbables, les vidéos TikTok malaisantes… Cependant, l'humouriste n'omet pas de faire preuve d'autodérision en mentionnant également la situation inverse : la rencontre entre Paul Mirabel et Killian Mbappé réserve quelques anecdotes hilarantes.
« Une belle histoire d'amour, partagée avec vous ce soir »
Quelques interactions avec le public conduisent également les spectateurs à parler eux aussi d'amour, transition qui mène jusqu'au grand final joué par l'artiste : l'immersion dans le cabinet de la psy. C'est alors une véritable mise à nu qui s'opère, Paul Mirabel se livrant sur la nature complexe du rapport qu'il entretient à l'amour. Dans l'aveu sincère de sa vulnérabilité, il évoque sa nature timide et réservée, ses peines et ses tristesses, mais aussi ce qui lui donne de la force, du courage et l'envie d'avancer dans la vie.
« Hé j'ai pensé à ce que je pourrais dire… Je pourrais parler d'amour, j'ai pas encore trouvé les mots exacts : mais tout en fait part de l'énergie d'amour […] » est l'extrait de Georgio - Enfants sauvages que Paul Mirabel cite pour résumer son spectacle.
La photo avec les smartphones allumés
