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Un mur dressé contre la fermeture de l'Agence Bio

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 30/01/2025 à 11:50

"Nous dénonçons certaines fortes volontés politiques actuelles enclines à museler l’Agriculture Bio et ses producteurs et productrices", martèlent cinq entités directement concernées par la menace d'une suppression de l'Agence Bio, celle-là même qui attribue depuis maintes années le fameux label AB.

À noter que la proposition de loi des sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville a été adoptée, le 27 janvier, au Sénat. Cette proposition préconise la réintroduction de certains pesticides dans la production agricole française. 

Les cinq associations et collectifs, main dans la main pour s'ériger contre la volonté de certains politiques à écraser l'Agence Bio, sont la Haute-Loire Biologique, France Nature Environnement Haute-Loire (FNE43), Nature & Progrès Haute-Loire, l'Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural Haute-Loire (ADEAR43), et le Syndicat d’Apiculture de Haute-Loire.

D'une même plume, ils tracent en lettres noires : "Non à la fermeture de l’Agence Bio ! Aux membres de la commission mixte paritaire, votre vote du 30 janvier aura le pouvoir de soutenir ou d’enterrer l’AB ! Non à l’abandon pur et simple de l’Agriculture Biologique. Aux politiques de tous bords, vos voix comptent pour contrer les projets de loi délétères pour la transition agroécologique nécessaire !"

L'Agence Bio a permis de faire progresser une agriculture respectueuse de l'environnement, essentielle pour répondre aux enjeux climatiques, sociétaux et alimentaires de demain et en même temps pour répondre à la stratégie de l’Etat français d’atteinte de 21% de surfaces bio d’ici 2030. 

L'appel de détresse, appel teinté de colère et d'incompréhension, est ainsi lancé aux "gens d'en haut". En Haute-Loire, le sujet concerne pas moins de 600 fermes biologiques ou en conversion qui sont notifiées auprès de l’Agence Bio. Cela représente 14% de la surface et 15% des exploitations du département.

Le budget de fonctionnement de l'Agence Bio ne pèse que 0.002 % de la dette de l'État 

Les cinq doigts de ce poing fermé balance : "La suppression de l’Agence Bio, annoncée comme un gain économique, ne serait qu’un coup d’épée dans l’eau ! Il y a évidemment des économies à faire au vu de la dette de l'État qui avoisine les 166 milliards d'euros, mais le budget de fonctionnement de l'Agence Bio ne représente que... 3 millions d'euros".

Avant de déplorer : "Cependant, les conséquences économiques qui en découleraient, notamment par un manque de visibilité et d’accompagnement des productions et filières biologiques, seraient hautement plus importantes".

Une production aux pesticides en grande quantité ou une production bio en petite quantité ? 

Quand certains parlementaires vouent un véritable culte au Dieu pesticide pour une production agricole française qu'ils veulent concurrentielles à celles des pays étrangers, les défenseurs de l'agriculture sans intrants chimiques soulignent : "L’Agriculture Bio joue un rôle majeur dans la durabilité de nos systèmes anthropisés. Elle contribue à la réduction des gaz à effet de serre, à la préservation de la biodiversité, à la gestion durable des sols et de l'eau, et à la mise sur le marché de produits sains".

"Le texte prévoit entre autres, la ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, contre lesquels nous nous étions déjà opposés en 2020. Ce projet de loi est contre-productif et obsolète !"

Ils poursuivent en ce sens : "Nous sentons que la politique fait marche arrière et que les économies prônées sont faites sur le dos de l’environnement, du lien social et des systèmes agricoles durables, qui sont pourtant les clés de la résilience de nos sociétés humaines. La proposition de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur (dite Loi Duplomb), proposée par deux sénateurs et discutée dans les plus hautes instances ces jours-ci, en est le parfait exemple".

"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"... 

Les associations terminent leur analyse avec une mise en garde qui nous concerne tous : "Le changement climatique ne nous attendra malheureusement pas, et ces revirements politiques ne font qu’accentuer ses conséquences délétères ! Pour toutes ces raisons, et toutes celles que nous pourrions ajouter, nous appelons les membres de la commission mixte paritaire à ne pas sacrifier l’Agence Bio qui est un outil collectif fonctionnel et soutenant. Et que les pouvoirs publics et les politiques à s’engager et défendre haut et fort la transition écologique et agricole essentielle appelée par nos structures et réseaux".

 

 

 

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