Jeudi 9 janvier, de nombreux dossiers ont été ouverts par Jean-Pierre Vigier, devant les journalistes des médias locaux. Outre les chapitres purement politiques, sociétaux et économiques, deux sujets d'importance ont été abordés.
Le premier est la présence du loup en terres vellaves. "Je ne suis pas contre le loup, précise le député de la 2ᵉ circonscription de la Haute-Loire. Mais il y a clairement une incompatibilité totale entre la présence des animaux domestiques et l'animal sauvage sur un même territoire". Plusieurs cas d'attaques de loups sur des brebis, notamment, ont en effet été rapportés dans le sud et le sud-ouest du département altiligérien.
Un article de 2014 avec L.Wauquiez, JP Vigier, L.Duplomb, pour l'abattage du loup
Toutefois, d'après les experts et les institutions compétentes, les agressions restent très rares. Jean-Pierre Vigier souligne en ce sens : "Attention, je ne souhaite pas l'éradication totale du loup, bien entendu. Mais il est démontré que le loup est un animal assez intelligent pour comprendre qu'il doit rester dans des espaces inhabités".
"Oui, je suis favorable au déclassement du loup"
Partant de ces arguments, l'élu admet être d'accord avec la convention de Berne. "Oui, je suis favorable au déclassement du loup d'espèce 'strictement protégée' en 'espèce à protéger". Avant de clore le débat en répétant : "Je ne veux pas son extinction dans nos campagnes. Mais il est indispensable de trouver un juste équilibre".
Le Comité permanent de la Convention de Berne du Conseil de l’Europe a adopté une proposition de l’Union européenne visant à modifier le statut de protection du loup (Canis lupus) de « espèces de faune strictement protégées » à « espèces de faune protégées ». La décision finale a été publiée le vendredi 6 décembre.
"Nos dirigeants (...) préfèrent céder à la démagogie"
Le choix du déclassement entend faciliter les tirs de loups. Décision qui indigne les associations de défense de l'environnement, à l'instar de la LPO (Ligne de Protection des Oiseaux) : "Les loups visés ne seront pas forcément ceux qui ont causé des dommages sur des troupeaux, partagent-ils à travers le site internet. Donc, cela ne réglera aucunement les difficultés des éleveurs et bergers".
Il est ajouté : "Aucune étude n’a prouvé que les tirs permettent de prévenir les dommages sur les animaux d’élevage, au contraire, les destructions d’individus provoquent la dispersion des meutes. Cette décision politique est un non-sens qui montre que la parole scientifique n’est pas écoutée et que nos dirigeants, loin de choisir des solutions efficaces sur le long terme, préfèrent céder à la démagogie".
"C'est absolument injuste de mettre au même rang et au même protocole toutes les écoles !"
Le second dossier sensible est la saignée que subissent les écoles à travers le département. "On ne peut pas gérer, de la même façon, la fermeture de classes en ville et en zone rurale", s'indigne Jean-Pierre Vigier.
Il précise : "Quand vous êtes dans une grande ville avec dix écoles et des dizaines de classes, en fermer une n'est pas préjudiciable pour la survie de la commune. Par contre, appliquer le même seuil de fermeture pour une commune ne comportant qu'une ou deux écoles est grave pour l'avenir du village ! C'est absolument injuste de mettre au même rang et au même protocole toutes les écoles !"
Jean-Pierre Vigier rappelle qu'une loi de 1985 donne la possibilité à l'Inspecteur académique de ne pas tenir compte des seuils de fermetures. "Il faut de la souplesse et étudier chaque cas précisément, à l'échelle de la commune et du département, et pas à l'échelle du pays".