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Les poils à gratter du Conseil d’Agglo

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 16/12/2024 à 06:00

Plusieurs sujets abordés durant le Conseil communautaire, jeudi 12 décembre, ont généré quelques haussements de voix entre élus majoritaires, élus de l’opposition et maires de communes. Petit retour en arrière.

Plusieurs fois par an, à l’instar d’un conseil municipal, la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay (CAPEV) invite les élus des 72 communes à débattre des sujets qui touchent, de près ou de loin, tous les habitants de la collectivité.

Malheureusement, si les habitants de l’Agglo sont également conviés à assister à ces réunions d’importance, c’est systématiquement le vide qui occupe les chaises. Autrement dit, des décisions d’ampleur sont prises régulièrement et personne n’est là pour les écouter et les recevoir, si ce n’est plus tard par voie de presse. « Les absents ont toujours tort... », comme dit l’adage.

L’un des points les plus crispants de ce conseil a été relaté dans un article précédent à propos de l’augmentation très importante de la taxe foncière des entreprises. Le Président de l’Agglo, Michel Chapuis, a d’ailleurs fait un méaculpa sur cette hausse « trop forte et trop vite. On est tous responsable. Nous avons mal géré, c’est vrai ».

Champignon toxique

Le second point qui fait serrer les mâchoires dès qu’il montre son bout du nez est la gestion de la champignonnière Lou Légumes avec son antenne altiligérienne, Légupuy, basée à Chaspuzac. Cette dernière, à défaut de faire pousser des champignons de Paris, cultive aussi les dettes par milliers.

« Confronté à des difficultés financières importantes, Légupuy n’a pas été en capacité d’honorer les échéances du crédit-bail immobilier signé avec la Communauté d’agglomération », explique Roland Lonjon, vice-président délégué aux finances de l’Agglo.

Le montant de la facture correspondant aux loyers et taxes foncières impayés ? Plus d’un million d’euros (1 011 000€) qu’elle doit à la collectivité et donc, par ricochet, à nous étant donné que tous ces « p’tits sous » servent ensuite à réhabiliter telle ou telle structure, rénover, construire, aménager…

Roland Lonjon a alors proposé aux élus présents de voter pour un protocole d’accord de conciliation afin d’aider la champignonnière à payer... mais doucement. Ce à quoi, le fer de lance de l’opposition qu’est Laurent Johanny a levé le doigt : « Nous avons le couteau sous la gorge et ne pouvons que valider ce protocole d’accord. Mais si j’espère que la société se sorte des difficultés pour les salariés et l’argent public, nous devons tirer les leçons de ce dossier ».

Il précise : « Rappelons-nous de la précipitation d’alors sur ce dossier, avec un versant politique évident à l’époque. Laurent Wauquiez a ouvert deux de ses campagnes électorales dans ce contexte. De plus, le montage du dossier a montré des errements graves de la majorité politique de l’agglomération notamment avec le chapitre des panneaux photovoltaïques et la gestion des eaux usées. Pour ces raisons, je m’abstiens de voter sur ce rapport ! »

La petite reine qui s’embourgeoise

Autre sujet qui a mis des bâtons dans les roues des discussions, le service de location des vélos électriques au Puy-en-Velay. Jean-Paul Bringer, vice-président délégué au transport, a annoncé une augmentation tarifaire des 72 deux-roues communautaires.

Techniquement, la semaine de location se prend 16 % dans les dents, 15 % pour un loyer mensuel et… 30 % dans le cas d’un contrat de trois mois. « Je dénonce ces hausses de tarifs très importantes !, déplore Laurent Johanny. Elles envoient un message très négatif et en contradiction avec les annonces de l’agglomération sur la promotion des déplacements doux. Je vote bien évidement contre ! »

Celline Gacon, également élue de l’opposition, ajoute : « C’est complètement incohérent. D’un côté, l’Agglo effectue une augmentation minime pour les emplacements des camping-cars et, d’un autre, elle assomme les utilisateurs des vélos ! »

Jean-Paul Bringer de se défendre alors : « Nous sommes dans un champs concurrentiel qui permet à toutes et à tous d’utiliser les vélos électriques en dépit de cette augmentation. Cette hausse est tout à fait raisonnable ».

« 1 km à pied, ça use, ça use. 1 km à pied, ça use les souliers... »

Enfin, une quatrième délibération a provoqué des remous, délibération qui va impacter soit les finances des communes rurales, soit leurs écoliers. Toujours avec Jean-Paul Bringer aux commandes, ce dernier indique une réduction des déplacements des élèves dans le cadre d’une activité scolaire et extra-scolaire. Vulgairement, diminuer l’offre de bus et de cars pour amener une classe d’un point A à un point B et retour.

« Dans un souci d’économies budgétaires, il est proposé de revoir à la baisse le nombre de déplacements durant l’année scolaire, lance-t-il. Pour les écoles situées en réseau urbain, deux déplacements pour les écoles de 1 à 5 classes et quatre déplacements pour les écoles de 6 classes et plus. Pour les autres, à présent seuls trois déplacements pour les écoles de 1 à 5 classes, cinq pour les écoles de 6 classes et plus ».

Le maire de Sanssac l’Église, Jean-Yves Béraud, s’est aussitôt dressé contre cette décision. « Je trouve que c’est très malvenu d’imposer ça aux écoles et aux municipalités !, partage-t-il au micro. Car ce sont les communes qui devront compenser cette carence ».

Il ajoute : « Montrez des signes positifs de l’économie ! Car là, c’est tout le contraire que vous exposez ! » Ambiance…

 

 

 

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