"SILENCE : ON FERME !
Le saccage des services publics se poursuit dans une relative indifférence, au Puy-en-Velay comme ailleurs, mais surtout dans la plus grande discrétion. Alors que les guichets de la gare SNCF restent ouverts tant bien que mal, il ne sera bientôt plus possible d’y acheter un billet TGV couplé à un billet TER, et de bénéficier ainsi d’une réduction liée à la longueur du trajet. Ordre de la Région. Il est déjà impossible de se faire rembourser ou de modifier un billet pris sur internet.
Dans le plus grand secret se prépare d’ores et déjà LA FERMETURE DÉFINITIVE DU BUREAU DE POSTE DU BOULEVARD LAFAYETTE. Absolument aucune communication n’est autorisée à ce sujet, bien que la décision soit prise et la date arrêtée. Le 4 juillet, il ne restera donc plus au centre ville que la poste principale des Carmes, avenue de la Dentelle.
Aucun des candidats aux élections législatives n’évoquent le sujet, même ceux qui sont au courant, puisque c’est par le fait accompli que les usagers doivent être informés. N’est-ce pourtant pas un sujet primordial qui affectera la vie quotidienne de bien des habitants ?
La poste des Carmes déjà bien embouteillée, devra donc accueillir tous les usagers du centre-ville, orientés autant que possible vers des machines, par les employés qui leur apprendront à se passer d’eux. Et la poste Lafayette qui reçoit pourtant des centaines de clients chaque jour et qui vient d’être rénovée, sera abandonnée à d’autres usages.
Pour retirer une lettre, un colis, de l’argent, envoyer un mandat ou un colis, il faudra désormais marcher un peu plus (pour la moitié des ponots) et piétiner plus longtemps dans la file d’attente (pour tous). C’est ainsi, que le champ des services publiques se restreint et qu’ils disparaissent les uns après les autres.
Il est bien sûr inconcevable que la Mairie n’en soit pas informée, mais sans doute se posera-t’elle en victime une fois de plus de l’abandon de l’État. Elle n’aura en tout cas pas brillé par sa volonté de défendre l’ouverture de ce bureau.
À moins qu’une brusque et inattendue médiatisation ne vienne contrecarrer la discrétion requise, en pleine échéance électorale qui plus est, et ne rende soudain inadmissible cette fermeture.
Alors ? On compte sur vous : parlez en, relayez et menacez de boycotter les candidats complices. Il n’y a malheureusement que cela qui fonctionne !"