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Lentille Verte du Puy : "6-7 ans que la baisse est présente"

Par nathan , Mise à jour le 14/07/2022 à 13:00

Accablée depuis des années par les conditions météorologiques, la production de la lentille souffre d'une baisse significative. Il y a un peu plus d'un mois, Laurent Wauquiez promettait à Costaros une aide de 2,5 millions d'euros pour aider les producteurs.

"On fait face ces dernières années à une baisse 25% en surface de production", déplore Franck Rocher, producteur et président d'ODG Lentille Verte. En cause, une météo de moins en moins favorable, une absence de maîtrise de produits qui traitent les mauvaises herbes, des rendements qui ne sont plus présents, des cultures qui ont du mal à être maîtrisées. "On aimerait retrouver un peu de rentabilité. Ca fait 6 ou 7 ans que la baisse est là. Nus avions observé une hausse des prix à une certaine époque qui permettait de tamponner cette baisse. Aujourd'hui, force est de constater que très peu de solutions s'offrent aux producteurs pour la stopper définitivement", poursuit le producteur.

Des millions et de la pluie attendus en renforts des producteurs

Le 25 mai dernier, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, annonçait un plan pour venir sauver le soldat lentille. Devant des centaines de producteurs à Costaros, pays de l'or vert, l'ancien maire du Puy-en-Velay promettait 2,5 millions d'euros qui iraient directement dans la poche du producteur, étalés sur trois ans à raison de 800 000 euros par an. "A part ce plan, nous n'avons aucun autres solutions. On attend que cette aide soit validée par le ministère. Nous serons soumis à certaines conditions. Il faudra être certain de semer l'année d'après, essayer de trouver des leviers pour jouer sur la pérennité afin de contrer l'opportunisme. Est-ce que ça suffit ? Si la météo nous aide, ça devrait le faire", poursuit Franck Rocher.

"Trouver une alternative aux mauvaises herbes"

Si les rendements ne sont pas présents, la raison se trouve également dans la difficulté à traiter les mauvaises herbes. "On travaille sur des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires. On essaye de nouveaux produits mais ce n'est pas la même efficacité. Cette année, les fortes chaleurs empêchent ces mauvaises herbes de pousser, mais ce ne sera pas toujours le cas. La région nous a bien entendu. Le programme semble être très bien et valorise les producteurs tout en aidant les nouveaux. Ce serait vraiment intéressant de redynamiser la filière", termine Franck Rocher.

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