Où sont nés les immigrés vivant en France ?
En 2020, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 32,2 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l'Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l'Espagne (3,5 %). La moitié des immigrés sont originaires d'un de ces sept pays (49 %).
41 % des immigrés arrivés en France en 2019 sont nés en Afrique et 31,9 % sont nés en Europe. Les immigrés arrivés en France en 2019 sont plus souvent nés au Maroc (9,5 %), en Algérie (7 %), en Tunisie (4,5 %), en Italie (4,5 %), en Espagne (3,3 %), au Royaume-Uni (3,2 %), en Chine (3 %) ou en Roumanie (2,8 %).
Entre 2006 et 2019, le nombre d'immigrés arrivés en France est passé de 193 400 à 272 400. Les sorties d’immigrés sont relativement modestes au regard de leurs entrées. En moyenne, quatre immigrés entrent sur le territoire lorsqu’un en sort. Il s’agit essentiellement d’étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, de départs à l’issue d’une période d’emploi de quelques années ou encore de retours au pays au moment de la retraite.
Au total, le solde migratoire des immigrés a baissé légèrement entre 2006 (+ 164 000) et 2009 (+ 133 000) avant de croître pour atteindre + 198 000 personnes en 2017.
Comment évolue la population étrangère et immigrée en France ?
La population immigrée en France progresse en effectif et en pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 10,2 % de la population vivant en France en 2020, contre 7,4 % en 1975 et 5 % en 1946.
La population étrangère vivant en France représente 7,6 % de la population totale en 2020, contre 6,5 % en 1975 et 4,4 % en 1946.
Jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la période des Trente Glorieuses. En 1974, dans un contexte économique dégradé, un frein est mis à l'immigration de travail et l’immigration familiale se développe. Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d'immigration est croissante, qu'il s'agisse de regroupement familial ou non. En 2020, 52 % des immigrés sont des femmes, contre 44 % en 1975 et 45 % en 1946.
Quelle est la situation des immigrés face à l'emploi?
En 2020, parmi les personnes de 15 à 64 ans, 79 % des hommes immigrés sont actifs, c'est-à-dire qu'ils occupent un emploi ou en cherchent un. Cette proportion est proche de celle observée parmi les hommes non-immigrés (74 %). Chez les femmes, les écarts sont plus marqués : le taux d'activité des femmes immigrées est de 58 % contre 69 % pour les non-immigrées.
La proportion d'hommes occupant un emploi est similaire parmi les immigrés et les non-immigrés (70 % et 68 %). Pour les femmes, le taux d'emploi est de 50 % parmi les immigrées contre 64 % parmi les non-immigrées. La répartition des postes occupés par les immigrés et non immigrés est globalement semblable, cependant les immigrés occupent plus souvent que les non-immigrés des postes d’ouvriers (29 % contre 18 %) et moins souvent ceux de professions intermédiaires (17 % contre 28 %).
Lorsqu'ils sont actifs, les immigrés rencontrent davantage de difficultés à trouver un emploi que les non-immigrés. Le taux de chômage des immigrés est de 12 % parmi les hommes et 14 % parmi les femmes, alors qu'il s'élève à respectivement 8 % et 7 % parmi les non-immigrés.
Quel est le profil des immigrés arrivés récemment en France?
Parmi les immigrés arrivés en 2019, les femmes sont légèrement majoritaires (52 %). Leur proportion est plus forte parmi les immigrés originaires de Russie (66 %), de Chine (61 %), du Brésil (57 %) ou encore d’Algérie (56 %). Près de 60 % des nouveaux arrivants immigrés ont moins de 30 ans : un quart sont mineurs et un tiers sont âgés de 18 à 29 ans. Ce profil est relativement comparable selon les origines, même si les immigrés européens sont un peu plus âgés (âge moyen de 30,4 ans contre 27,9 ans pour l’ensemble des immigrés).
Les immigrés arrivés en 2019, âgés de 15 ans ou plus, ont des niveaux de diplômes plus polarisés que l’ensemble de la population, c’est-à-dire avec des proportions plus fortes de personnes sans diplôme (24 % contre 20 %) et de diplômés du supérieur (43 % contre 30 %). Les femmes immigrées sont plus diplômées que les hommes immigrés, et le niveau de diplôme des nouveaux arrivants immigrés augmente, comme dans la population générale, au fil des générations. Bien que les niveaux de diplôme soient comparables par continent d’origine, les immigrés européens ont moins fréquemment aucun diplôme (20 %) et ceux originaires d’Asie sont plus souvent diplômés du supérieur (50 %). Enfin, les personnes non-immigrées arrivant en France sont particulièrement diplômées : 70 % possèdent un diplôme du supérieur, dont 38 % de niveau bac + 5 ou plus.
Parmi les immigrés arrivés en France en 2019 et âgés de 15 ans ou plus, 32 % sont en emploi début 2020. Les hommes immigrés occupent plus souvent un emploi à leur arrivée (39 %) que les femmes (25 %). De fortes disparités s’observent également par continent d’origine. 49 % des nouveaux arrivants européens sont en emploi, contre 22 % de ceux originaires d’Afrique et d’Asie. Cette différence s’explique en partie par le fait que les Européens sont généralement un peu plus âgés, diplômés et qu’ils viennent moins fréquemment en tant qu’étudiants (14 % contre respectivement 22 % et 31 %).
Où vivent les immigrés et leurs descendants ?
Les immigrés sont surreprésentés dans les grandes agglomérations urbaines, en particulier en Île-de-France : en moyenne sur les années 2019 et 2020, 20 % de la population parisienne est d’origine immigrée, et près d’un tiers de la population de Seine-Saint-Denis, contre 10 % de la population à l’échelle nationale. Près de quatre immigrés sur dix (37 %) habitent ainsi en Ile-de-France. Les agglomérations lyonnaise (département du Rhône) et marseillaise (département des Bouches du Rhône) sont également concernées, avec respectivement 13 % et 11 % de leur population qui est immigrée. Cependant, on assiste depuis les années 1990 à une certaine progression de la population immigrée dans certains territoires ruraux (retraités du nord de l’Europe, actifs européens, exilés du Proche et Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique).
Les départements frontaliers concentrent également une proportion d’immigrés supérieure au niveau national : c’est notamment le cas du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à la frontière allemande, de l’Ain et de la Haute-Savoie à la frontière suisse, des Pyrénées-Orientales et de la Haute-Garonne à la frontière espagnole, et des Alpes-Maritimes à la frontière italienne.
À l’inverse, les départements du nord-ouest et du centre de la France comptent une proportion d’immigrés plus faible. De manière générale, la population immigrée est légèrement plus concentrée que la population totale : 13 départements regroupent la moitié de la population immigrée, alors qu’il en faut 23 pour regrouper la moitié de la population nationale.
À l’image des immigrés, la population des descendants d’immigrés est également plus concentrée que la population totale : en moyenne sur 2019 et 2020, 14 départements regroupent la moitié des descendants d’immigrés. S’ils restent surreprésentés dans les grandes agglomérations et aux frontières comme les immigrés, ils sont aussi présents dans certains départements où les immigrés sont relativement peu nombreux : les descendants d’immigrés représentent ainsi 17 % de la population dans l’Aude et 14 % dans la Drôme, la Loire et le Lot-et-Garonne, contre 12 % de la population à l’échelle nationale. Ils restent cependant peu nombreux dans la partie ouest du pays.
La répartition territoriale de la population immigrée et descendante d’immigrés par origine est le résultat de plusieurs vagues d’immigration : alors que les immigrés et descendants d’immigrés d’origine portugaise, africaine hors Maghreb et asiatique hors Turquie privilégient l’Ile-de-France, les immigrés italiens et leurs descendants sont surreprésentés à la frontière italienne (région Provence-Alpes-Côte-D’azur), tandis que les immigrés espagnols et leurs descendants sont surreprésentés à la frontière espagnole (région Occitanie). On retrouve également une surreprésentation des descendants d’immigrés d’origine maghrébine dans le sillon rhodanien et en région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans s'installent dans les lieux où résident déjà les immigrés des vagues plus anciennes.
Où se situe la France par rapport aux autres pays de l'Union européenne ?
En 2020, sur les 447,3 millions d’habitants des 27 pays de l’Union européenne (UE27), 36,6 millions sont étrangers et 54,5 millions sont nés dans un pays étranger, soit respectivement 8,2 % et 12,2 % de la population. Avec 7,6 % d'étrangers et 12,7 % de personnes nées à l'étranger, la France se situe ainsi dans la moyenne européenne.
Le Luxembourg est le pays de l'UE27 qui compte proportionnellement le plus d’étrangers, puisqu'ils composent 47 % de sa population. Toutefois, 81 % d'entre eux sont ressortissants d’un autre pays de l'UE27. Inversement, les étrangers représentent moins de 2 % de la population en Roumanie, en Pologne, en Slovaquie et en Bulgarie. La proportion de personnes nées à l'étranger et de celles de nationalité étrangère sont généralement liées, mais elles varient fortement selon les pays. Elles dépendent à la fois des règles de naturalisation, de la taille et de l'histoire de chaque pays (anciens pays du bloc soviétique, histoire coloniale, anciennes fédérations etc.). Au niveau européen, on compte en moyenne 1,5 personnes nées à l'étranger pour un étranger, contre 6 en Croatie et 0,9 en Tchéquie. Avec un rapport de 1,7, la France se situe légèrement au dessus de la moyenne européenne.
Avec 10,4 millions de personnes, l’Allemagne est le pays qui compte le plus grand nombre d’étrangers. Parmi eux, 42 % sont ressortissants d'un autre pays de l'UE27. L'Espagne, la France et l'Italie accueillent un nombre similaire d'étrangers (environ 5 millions) mais ces derniers sont moins souvent ressortissants de l'UE27 (environ 30%)
En ce qui concerne la Haute-Loire...
Il y a 8 076 immigrés recensés dans le département (775 327 en AuRA).
La part de l'immigration dans la population est de 3,5 %. (pour 9,7% en AuRA).
Parmi ceux-ci, 17% ont leurs deux parents nés à l'étranger, et 15% ont un seul parent né à l'étranger.