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Les retraités, remontés contre les annonces de Michel Barnier

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 10/10/2024 à 06:00

Ce mercredi 9 octobre, une intersyndicale représentant tous les gens qui ont travaillé pendant plus de 40 ans de leur vie, s’est présentée devant le siège de l’ARS, au Puy-en-Velay. Loin d’avoir du barnier scotché sur leur bouche, ils ont tapé fort sur les annonces du Premier ministre.

Face à la Maison de l’Autonomie, adresse du siège de l’Agence Régionale de Santé, les drapeaux des syndicats ont flotté dès 10 h 30, mercredi 9 octobre. Sous la couleur rouge des oriflammes, les représentants des entités ont donné de la voix, toutes teintées de colère envers les directives de Michel Barnier, Premier ministre de la France.

« Les retraités ont perdu l’équivalent de plus de trois mois de pension ! »

« Nos neuf organisations ont pris connaissance de la décision du gouvernement de ne pas revaloriser au 1ᵉʳ janvier les retraites de bases, comme le code de la Sécurité sociale l’y oblige », explique Sabine Bouquet, secrétaire de l'Union départementale des retraités CGT.

Selon elle et les militants à ses côtés, aucune revalorisation des pensions n’a été effectuée depuis 18 mois. « Depuis janvier 2017, les pensions n’ont augmenté que de 13,6 % pour une inflation de 19,5 %, précise-t-elle. Les retraités ont perdu l’équivalent de plus de trois mois de pension ! »

Les autres mesures qui inquiètent fortement les syndicats des retraités sont, entre autres, la remise en cause de la prise en charge des ALD (Affection Longue Durée comme le diabète, par exemple), ainsi que l’augmentation des franchises et des complémentaires santé.

La menace de bloquer le pays

Guy Thonnat, du syndicat Force Ouvrière, souligne que « pour une petite retraite, c’est 90 euros qui vont être ponctionnés, 150 euros en moyenne pour l’ensemble ! »

Il ajoute également : « La Loi Macron qui porte à 64 ans la durée des cotisations est toujours aussi injuste et inacceptable. Ce que veulent les millions qui ont manifesté en 2023, c’est l’abrogation de cette loi ! »

Avant de marteler : « Il faut ouvrir partout la discussion sur comment faire pour mener une action efficace, c’est à dire de bloquer le pays. C’est ainsi que nous obtiendrons le retrait de cette loi scélérate ! »

« La part des 500 plus grosses fortunes est passée de 28 % du PIB en 2018 à 42 % en 2023 »

En conclusion, Sabine Bouquet met la lumière sur l’incohérence de traitement concernant les plus riches. « Le gouvernement se refuse toujours à revenir sur les exonérations de cotisations sociales patronales qui coûtent chaque année plus de 70 milliards aux budgets publics ».

Elle termine avec ce constat : « La part des 500 plus grosses fortunes est passée de 28 % du PIB en 2018 à 42 % en 2023. Ces exonérations grèvent le budget de la Sécu et profitent pour l’essentiel aux actionnaires ».

 

 

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