64 communes en Haute-Loire peuvent, potentiellement, avoir les pieds, voire la tête, sous l’eau. Tel est le rapport partagé par la préfecture dans le cadre de l’annonce de la Journée de la résilience qui se tiendra le 13 octobre, de 9 à 17 heures, dans l’enceinte du jardin Henri-Vinay.
Pour se rendre compte à quel point le risque d’inondation est plus vif en Haute-Loire que dans nombre de départements en France, ce sont environ 136 200 habitants concernés, soit les 60 % de la population. À l’échelle du pays, ce ratio n’est « que » de 27 %.
Autre chiffre éclairant, celui des causes des catastrophes naturelles en terres vellaves. Ainsi, la préfecture, aux côtés de plusieurs autres partenaires, assure que 70 % de ces causes sont dues aux inondations ou aux mouvements de terrain, ces derniers en grande majorité provoqués par des coulées de boues et assimilés.
Aussi, pour ne plus vivre de drames à l’instar du 21 septembre 1980, où la crue de la Loire avait emporté et tué huit personnes dont cinq à Brives-Charensac, des institutions ont mêlé leurs compétences afin de faire de ce dimanche 13 octobre, un temps de compréhension, d’apprentissage et surtout… de prévention.
« Quelle attitude prendre si une vague d’eau m’arrive dessus ? »
L’élu communautaire Jean-Paul Bringer, vice-président délégué au transport, à la mobilité et à l’hydraulique, explique pourquoi il est si important que le plus grand nombre se rende à l’évènement. « C’est dans le cadre de notre compétence Gemapi (Gestion en milieu aquatique et risque d’inondation), que nous nous sommes associés à l’organisation de cette journée ».
Il poursuit : « Comment dois-je agir en cas d’inondation ? Quelle attitude prendre si une vague d’eau m’arrive dessus ? C’est cette problématique que nous allons développer par le biais de 13 ateliers. En ce sens, il y aura des maquettes, des simulations, des témoignages et des professionnels. »
Et si le Dolaizon sortait de son lit ? Deux balades immersives sont prévues sur ses berges, à 10 heures et 14 heures au départ du jardin Henri Vinay. Vous découvrirez les crues historiques du paisible cours d’eau… paisible mais dévastateur s’il sortait de son lit. Inscription obligatoire en cliquant ICI.
L’élu rappelle le danger que représente une crue : « L’eau peut arriver très vite, mettant en grave danger des badauds ou des personnes pensant avoir le temps d’évacuer les lieux. Nous voulons insister sur le fait que, en dépit des aménagements de protections érigés, nous sommes totalement tributaires de la météo et de la pluviométrie. »
« La réaction se doit d'être extrêmement rapide et efficace ! »
Comme titre le communiqué de presse, « la catastrophe serait de ne pas être préparée », Jean-Paul Bringer souligne que la clé est la prévention. « Contrairement aux plaines du nord de la France, la Haute-Loire possède un territoire loin d’être plat, avec des montagnes abruptes et des vallées escarpées. Parfois, le phénomène cévenol déverse ses masses de pluie chez nous, inondant notre bassin hydrographique ».
Il appuie alors : « La réaction se doit d'être extrêmement rapide et efficace ! Quand une hauteur d’eau anormale est constatée à Goudet, il ne suffit que de trois heures pour que cette afflux arrive au niveau de Chadrac. C’est un temps très court pour se préparer et mettre en sécurité tous les habitants ! »
Pour les habitants… mais pas que
La com d’agglo, la préfecture, la Croix-Rouge, l’association prévention Maïf, la sécurité civile Adrasec condensent ensemble leurs forces et leurs connaissances pour cette journée du 13 octobre, « journée destinée non pas uniquement aux habitants, mais aussi aux élus de toutes les communes du département », intervient Benoit De Lagarde, directeur de cabinet du préfet.