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Tout savoir sur le dispositif hivernal en Haute-Loire

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 28/11/2021 à 15:00

La préfecture et la Direction Interdépartementale des Routes (DIR) ont présenté le schéma de viabilité départementale mis en en place pour l’hiver à venir. Il a démarré le 5 novembre 2021 pour se terminer le 18 mars 2022. Explication.

Chaque année, il revient fidèlement au poste. Qu’il soit doux ou rigoureux, gelé ou neigeux, l’hiver ne rate jamais une occasion pour tracasser et les usagers des routes altiligériennes et les agents du Département. « Nous nous préparons tous ensemble pour assurer à l’ensemble de nos concitoyens des déplacements rassurants en toute sécurité et toute sérénité », insiste Marie-Agnès Petit, présidente de Conseil départemental de la Haute-Loire.

L’hiver 2020-2021 en chiffres :

327 000 km effectués en intervention par les engins équipés
142 000 km effectués pour la surveillance du réseau
7 000 tonnes de sel répandus
9 800 m³ de pouzzolane répandus
2 400 000 euros dépensés.

La Haute-Loire et ses 58 % de routes au-dessus de 800 mètres d’altitude

Si la belle Haute-Loire est loin d’être le département contenant le plus d’axes routiers en ses terres, elle possède quand-même une particularité pas si commune que ça en France. Sur ses 3 400 kilomètres de routes départementales, 2 000 se situent à une altitude supérieure à 800 mètres, et 600 km au-dessus de 1 000 mètres. De ce fait, la Haute-Loire est très exposée aux difficultés de circulation hivernale.

« D’autre part, les trafics moyens journaliers des routes départementales peuvent être très différents d’un secteur à l’autre, ajoute Marie-Agnès Petit. Sur certaines voies urbaines du bassin ponot, il a été enregistré plus de 17 000 véhicules par jour. Sur un quart du réseau départemental, c’est inférieur à 150 véhicules. » Elle ajoute alors : « Malgré ce grand écart, il faut assurer l’accès à toutes les zones, aux usagers locaux comme ceux en transit, aux livreurs comme aux poids-lourds. Certains conducteurs, en provenance de secteurs épargnés par la neige et le verglas, arrivent non équipés dans des zones de Haute-Loire en proie aux difficultés de circulation hivernale et se retrouvent coincés ou en fâcheuse posture ».

Durant l’hiver rigoureux de 2009-2010, 580 000 km ont été parcourus par les engins de déneigement. Cet hiver-là a généré une facture de 5 000 000 d’euros. 12 198 tonnes de sel ont été déversées et 21 495 m³ de pouzzolane.

320 agents, 120 engins, 27 dépôts de sel

Pour que le bitume reste noir le plus possible, le Conseil départemental engage des moyens humains et matériels plutôt conséquents. 320 agents sont mobilisés durant le dispositif de la viabilité hivernale. Les 111 éléments d’astreintes chaque jour sont composés de 90 agents d’intervention, 6 au service de maintenance des chasse-neige, fraiseuses et écrêteurs, 11 comme responsables d’intervention, 2 agents en salle de pilotage, une gardienne SPRD, et un cadre de permanence.

Du côté du parc de matériel, 120 véhicules équipés sillonnent 68 circuits de déneigements à travers le département. 27 dépôts de sel et de pouzzolane sont répartis en Haute-Loire. Il y a également 21 caméras pour la consultation en temps réel de l’état de certaines chaussées (comme au col de Fix par exemple), et 4 stations météo routières implantées sur la RN88 et RN102.

La saumure est du sel dilué avec de l’eau (le sel représente généralement 23 % de la masse totale). Le sel est utilisé sous forme de cristaux, généralement du chlorure de sodium (NaCl) bien que d’autres sels puissent être utilisés.

Chaussée verglacée sèche

Lorsque l’on sale une chaussée verglacée, que celle-ci est sèche ainsi que l’air, le sel ne peut pas absorber d’eau et reste sous forme de cristaux. Conclusion, la glace ne fond pas. De plus, sans humidité, le sel n’adhère pas à la route et est rapidement soufflé par le trafic.

Pour ce type de chaussée, il est préférable d’utiliser de la saumure qui a déjà une concentration proche de la ligne eutectique pure. Toutefois, en fondant, la glace va créer de l’eau et donc diminuer la proportion de sel. Conclusion, la glace fond rapidement mais l’action de la saumure est limitée dans le temps. Il faut aussi prendre en compte que par température très froide, la saumure diluée avec la fonte de la glace risque de geler. Il est déconseillé de l’employer en dessous de -3, -4 °C.

Chaussée verglacée humide

Lorsque la chaussée est glacée et aussi très humide, la saumure serait trop vite diluée c’est pourquoi, il est préférable d’utiliser du sel. Une fois dilué avec l’eau, il fera fondre la glace. Dans le cas idéal, l’eau formée par la fonte de la glace diluera le sel afin qu’il s’approche le plus possible de la concentration de 23,6 % qui est le mélange permettant d’atteindre la température de -21,6 °C (pour du NaCL). Conclusion, avec une présence d’eau, le sel est le mieux adapté comme fondant.

Température très basse

Néanmoins, par des températures inférieures à -7°C ou -8°C, la quantité d’eau disponible pour diluer les cristaux de sel est trop faible et rend le salage inefficace. D’autres sels comme le chlorure de calcium qui absorbe nettement mieux l’eau sont efficaces à des températures plus faibles allant jusqu’à -20°C.

Le répondeur téléphonique disparaît au seul profit du site Inforoute43

« Pour l’information aux usagers, 8 panneaux à message variable lumineux sont en place sur la RD500 à Saint Just Malmont-Firminy, sur la RD150 vers Fay-la-Triouleyre et sur la RD15 entre Les Pandraux et Saint Agrève, continue Xavier Cheilletz, de la DIR 43. Nous avons aussi posé 70 panneaux d’entrée de zone qui indiquent que les équipements sont obligatoires pour circuler dans le département de la Haute-Loire. » Marie-Agnès Petit complète : « On a supprimé le répondeur téléphonique où seulement 800 consultations ont été référencées l’hiver dernier contre 180 000 sur le site d’Inforoute43 ». 30 000 visites sur ce même site sont enregistrées dans les jours d’intempéries.

« Plusieurs fois, j’ai vu des conducteurs doubler des engins de service en plein action de déneigement ! C’est à la fois inutile et dangereux pour tout le monde ». Xavier Cheilletz, DIR 43

« Dès l’année prochaine, il y aura des sanctions en cas de manquement aux règles »

Le préfet de la Haute-Loire, Eric Étienne, rappelle quant à lui les bons gestes et attitudes à adopter. « Premièrement, et même si cela semble évident, il est nécessaire de réduire sa vitesse, appuie-t-il. Le respect des distances de sécurité est bien entendu primordial constamment mais en particulier sur une chaussée verglacée ou neigeuse. Il faut également faire attention aux agents du Département qui se trouvent sur les routes et qui travaillent justement à la sécurité des automobilistes. »

Concernant la mise en place des équipements obligatoires imposés cette année, Eric Étienne précise : « Depuis le 1er novembre, tous les utilisateurs des routes en Haute-Loire doivent être équipés soit de pneus neige, soit de chaînes, soit de chaussettes. Pour cet hiver, les contrôles policiers n’auront qu’un but pédagogique. Mais dès l’année prochaine, il y aura des sanctions en cas de manquement aux règles. Je sais que cela coûte cher mais l’une de ses protections devront équiper chaque voiture qui roule sur nos routes ».

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