Etait-ce dû aux vacances scolaires, à la Vogue, à un ciel menaçant ou aux échauffourées de la semaine dernière? Toujours est-il que la manifestation anti-pass de ce samedi n'a réuni que 140 personnes au Puy-en-Velay.
Comme à l'accoutumée les organisateurs avaient tenu d'emblée à mettre en avant le caractère "citoyen" de la manifestation en valorisant les professions du secteur de la Santé qui ont une nouvelle fois été placées en tête de cortège.
Quelques gilets jaunes, une poignée de syndicalistes, des anarchistes et bon nombre d'habitués qui parfois manifestent en famille depuis le printemps dernier
Les Antifas présents en nombre la semaine dernière étaient absents et aucun "gros bras" de quelque parti extrémiste d'un bord ou l'autre n'a troublé un cortège redevenu paisible.
Parmi les manifestants, quelques gilets jaunes, une poignée de syndicalistes, des anarchistes et bon nombre d'habitués qui parfois manifestent en famille depuis le printemps dernier.
Sur les calicots se reflétait toute la diversité des motivations des manifestants réunis le temps d'un après-midi sur le bitume vellave. "Macron voleur!", "Les soignants contre les piquouses", "En 2020, le Pass était une théorie du complot" ou encore un "Marie, aide-nous!" se mêlaient joyeusement le temps d'un défilé.
"Jamais je n'ai vu tant de précipitation"
Une infirmière, qui tient à demeurer anonyme, explique ses motivations: " Je travaille depuis plus de trente ans dans le secteur des soins de santé. Dès le départ, j'ai vu qu'il se passait quelque chose d'anormal avec la mise en place de ce vaccin. Jamais je n'ai vu tant de précipitation pour d'abord le mettre sur le marché, pour ensuite éliminer toute autre possibilité de soigner et enfin, je n'ai jamais vu autant de pression pour l'obligation vaccinale. J'ai tout de suite trouvé ça louche." Et elle poursuit: "Je ne suis pas un cobaye pour une expérience de laboratoire à l'échelle planétaire. Beaucoup de scandales autour de multinationales pharmaceutiques, parfois les mêmes que celles qui distribuent aujourd'hui le vaccin, n'ont été dévoilés que bien plus tard. Et je dirais de même pour la politique de santé publique. On se souvient trop peu du scandale du sang contaminé qui a entaché la carrière de Laurent Fabius, aujourd'hui au Conseil Constitutionnel."
"Vacciné pour pouvoir avoir une vie sociale normale, aller au resto, au cinéma ou faire du sport avec les copains."
Pour, Jean A., un employé administratif, ce n'est pas tant le vaccin en lui-même qui motive sa présence aujourd'hui que le Pass. "Il est anormal qu'on laisse au patron de bistrot, ou aux serveurs, le droit de contrôler un élément privé lié à notre santé. De même, je trouve que le secret médical est bafoué et que les médecins n'ont plus la liberté de prescrire ce qu'ils veulent." Et il ajoute: "Le pass, on n'est pas près de s'en débarrasser. C'est le premier pas vers un pass social à la chinoise." Mais il précise aussitôt s'être fait vacciner "pour pouvoir avoir une vie sociale normale, aller au resto, au cinéma ou faire du sport avec les copains."
"Je veux être libre de dire mon opinion et de la crier en rue sans être récupéré par quelque parti ou groupuscule que ce soit."
D'autres avaient envie de revenir aux échauffourées de la semaine dernière: " J'étais inquiet en venant ici. La semaine dernière une cinquantaine de manifestants antifas nous ont pourri la manifestation. Ils n'étaient pas d'ici ni même du département. Ils sont venus de toute la France pour en découdre avec des nationalistes qui s'étaient donnés rendez-vous dans une librairie de la ville avec l'un de leurs leaders ( ndlr. Benedetti). Je suis anti vax, c'est vrai. Je travaille dans un Ephad où j'ai pu voir de nombreuses complications liées aux injections. Je suis aussi anti pass parce que je trouve que c'est mettre le doigt dans l'engrenage d'un véritable flicage médical et social. Mais je m'arrête là. Je n'ai pas d'opinions politiques. Je ne suis ni nationaliste, ni gauchiste, ni pour les uns, ni pour les autres. Je ne vote pas ou plus. Mais je veux être libre de dire mon opinion et de la crier en rue sans être récupéré par quelque parti ou groupuscule que ce soit."