« Normalement, la peinture, d’une couleur blanc cassé, devrait se faire cette semaine par l’entreprise Peretti », explique Jérôme Faure, responsable des travaux chez Comte, en charge de la restauration de la statue Saint-Joseph.
Il ajoute : « Nous devrions alors commencer d’échafauder la semaine suivante. D’ici fin septembre, l’échafaudage entoura seulement le socle. Dans le courant du mois d’octobre, toutes les installations seront enlevées. Et début novembre, nous serons tous partis ».
« Nous avions de gros volumes à redescendre, en particulier tout le sable qui a servi à gommer le monument »
Avant que l’édifice géant ne brille comme un sou neuf sans son armature en métal, une opération inédite s’est déroulée en ce mercredi 4 septembre. Une trentaine de rotations par hélicoptère a fait le lien entre le parking du gymnase de la commune et la statue.
« Les pilotes ont, à la fois, acheminé du matériel sur le lieux des travaux, mais également évacué certaines choses, partage Jérôme Faure. Nous avions de gros volumes à redescendre, en particulier tout le sable qui a servi à gommer le monument ».
« On pouvait la faire bouger rien qu’en la touchant ! »
Le chantier attaqué au mois de janvier devrait alors durer encore deux bons mois. D’après Jérôme Faure, ce fut l’un des plus compliqués, en termes de technicité, auquel l’entreprise ait eu à faire face.
« Plusieurs pathologies ont été détectées, décrit-il. Et pas des moindres ! On s’est même demandé comment la main endommagée, de plusieurs centaines de kilos, avait réussi à tenir aussi longtemps. On pouvait la faire bouger rien qu'en la touchant ! »
La barbe à Papa
Le responsable des travaux explique qu’une contre poutre a été posée sur celle de l’avant-bras, avec un dense renfort en carbone. « La plaque de cette partie du corps avait fini par pourrir, complètement pulvérisée par l’humidité. Tout comme la barbe de Saint-Joseph, d’ailleurs ».
« Honnêtement, pendant un moment, on s’est demandé comment nous allions procéder »
Selon Jérôme Faure, la corrosion a été plus importante que redouté. « Honnêtement, pendant un moment, on s’est demandé comment nous allions procéder pour renforcer toutes les armatures désagrégées, tout en gardant l’esthétique et la possibilité de repeindre dessus. La difficulté résidait dans le fait que beaucoup de produits minéraux n’étaient pas compatibles avec les peintures ».
Après plusieurs essais, c’est la résine époxy qui est choisie pour constituer les moulures nécessaires et la peinture polyuréthane pour les couvrir.
Le Saint homme, âgé à présent de 116 ans, pourra bientôt exposer son corps tout neuf et accueillir de nouveau les visiteurs avant la fin de cette année.
La vidéo de l'intervention ▼