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Manifestation anti-pass sanitaire : forte mobilisation

Par . . , Mise à jour le 04/09/2021 à 19:00

Les opposants au pass sanitaire persistent une nouvelle fois au Puy en Velay ce samedi 4 septembre. Plus de 3000 personnes selon les organisateurs et 800 selon la Préfecture.

Ce sont les soignants qui ouvrent le cortège, suivis de près par un petit groupe brandissant des pancartes telles que "Je suis Cassandre", en référence à cette militante d’extrême droite tenant une pancarte antisémite lors d’une manifestation anti pass à Metz le 28 août dernier. Ces derniers ont tenté de passer devant tous durant la longue marche à travers le centre ville du Puy en Velay.

"Je suis là pour défendre mes convictions, et je sais que dès le 15 septembre, je ne pourrai plus travailler

Des soignant-e-s motivées et déterminées à l'instar de Claire, 54 ans, infirmière à l'hôpital Sainte Marie depuis 32 ans, de nombreux soignants et principalement des soignantes étaient en début de cortège : " Je suis là pour défendre mes convictions, et je sais que dès le 15 septembre, je ne pourrai plus aller travailler". En effet, sans première injection, les soignants s'exposent à devoir rester chez eux privés de leur salaire : "Nous avons créé un groupe de personnes travaillant dans des structures médico-social en Haute Loire par média social, et nous sommes déjà plus d'une centaine à être dans ce cas, c'est un véritable scandale et une aberration" ajoute cette militante depuis la première heure.

Un cortège hétéroclite

Une certaine cohésion régnait dans les rangs du cortège, les slogans fusaient de toutes parts : "Honte à Macron", " Protégez nos enfants", "Solidarité avec les soignants", des couples, des familles composaient la majorité du cortège. De nombreux gilets jaunes avaient répondu présents également, emmenant les participants à travers les rues, comme Jocelyne, 81 ans : " Je pense que le vaccin, il faut l'accepter, par contre, je refuse le pass" ou Hilaire, 53 ans du Puy en Velay : "Je suis contre ce génocide organisé, contre cette vaccination expérimentale, on pourrait aller sur le préventif et renforcer nos défenses immunitaires. Des traitements existent mais ils sont interdits par le gouvernement" selon lui. D'autres pancartes sont également apparues, avec des références proches de discours extrêmes.

Photo par Laetitia Dubois

Une intrusion de l'extrême droite ?

Florian Philippot, leader du parti des Patriotes et ancien cadre du Rassemblement national, avait annoncé une mobilisation dans toute la France pour ce samedi 4 septembre : "Nous irons jusqu'au blocage général et jusqu'à la grève générale", avait-t-il lancé. Serait-ce cet appel qui a fait en sorte qu'émergent parmi toutes les pancartes brandies, des slogans sortis tout droit des bancs de Civitas et d'autres partisans d'extrême droite ?
Il faut souligner que le mouvement de lobby catholique traditionaliste avait pris la défense de Cassandre Fristot, qui a été condamnée suite à une manifestation anti pass à Metz où elle tenait des propos antisémites. Selon la militante gilet jaune surnommée "Capitaine Marleau" : "On ne peut pas les empêcher d'être là, on est en démocratie et on prône la liberté", ajoute cette employée de banque de 52 ans, refusant le vaccin "quitte à perdre mon travail".
Mais d'autres voix s'élèvent contre cette incursion, dont celle de Christine Chevalier, présidente du RESF (Réseau éducation sans frontières) : "Nous sommes quelques-uns à s'inquiéter de cette mouvance, nous ne souhaitons pas être rattrapés par l'extrême droite".

 

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