En été, la Haute-Loire offre la possibilité de s’évader ailleurs, notamment par la randonnée. Le chemin de Stevenson semble connaître un regain d’attrait pour sa version originale, aidé par le récent film Antoinette dans les Cévennes, mais surtout par un besoin profond de déconnexion et de découverte.
Le Puy-en-Velay est notamment connu pour être l’un des départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais le chemin de Stevenson fait partie du patrimoine de randonnée de notre territoire, et cette année, la manière de partir sur les traces de Robert Louis Stevenson a quelques peu changé.
Merci Antoinette
Les confinements successifs et le climat anxiogène lié à la pandémie ont donné envie à quelques-uns d’entre nous de s’évader et de vivre une expérience unique. En septembre 2020 est sorti le film Antoinette dans les Cévennes, et met en scène Antoinette, l’héroïne du film, qui décide de partir à la trace de son amant sur le chemin de Stevenson, accompagnée de Patrick, un âne protecteur. Le film fut un véritable succès avec plus de 700 000 entrées, qui était par ailleurs inattendu. Une des conséquences de ce succès est l’attrait de la part d’un certain nombre de personnes pour cette randonnée accompagné d’un âne. « Le film a certainement eu une influence sur l’afflux de randonneurs, mais on a surtout un gain d’intérêt pour les ballades avec des ânes », explique Hubert Pfister, président de l’association Sur le chemin de Stevenson. Il semblerait en effet que les âniers (nom donnés à ceux qui s’occupent élèvent des ânes) soient en rupture pour tout l’été.
Voyager avec un âne
Sur les 17 ânes que possèdent Christophe Galland, 14 sont prêts prendre la route. Voyager avec un âne ne s’improvise pas, c’est pour ça qu’il est conseillé de loger en gîte ou en camping labellisé de la charte d’accueil afin d’assurer les meilleures conditions pour l’animal. La présence de l’âne peut vous permettre de voayger avec vos enfants qui auront bon contact avec l’âne, et surtout de voyager léger, puisqu’un âne peut porter jusqu’à 40 kg.
Par exemple, pour Christophe Galland, gérant de Âne Azimut au Monastier-sur-Gazeille, les carnets de réservations affichent complet jusqu’à la fin du mois d’août. Une situation exceptionnelle « Habituellement, les deux premières semaines d’août nous sommes toujours complets. Mais cette année, ça a commencé dès le mois de juin, indique Christophe Galland, mais c’est le cas partout en France. Les randonnées avec les ânes sont dans l’air du temps, et puis c’est le plaisir du contact avec l’animal ». Même si le film Antoinette dans les Cévennes a joué un petit rôle dans l’attrait de cette randonnée, c’est avant tout ce besoin de liberté, de grands espaces et d’extérieur que les français ont besoin d’assouvir lors du déconfinement.
Un retour en arrière de 25 ans
Hubert Pfister et Christophe Galland indiquent que cette année, le chemin de Stevenson a eu un certain coup de publicité grâce à de nombreux sujets et reportages télévisés sur le sujet, qui ont donné l’idée aux français de découvrir cette traversée.Ainsi, la manière de randonner a changé. Cette année sera marquée par une forte attractivité des randonnées 100 % « natures ». « On a de plus en plus de demandes de gens qui souhaitent faire la randonnée en bivouac et/ou avec des ânes. En fait, on revient à la façon de marcher sur le chemin d’il y a 25 ans », observe Hubert Pfister. Et il s’agit principalement de locaux, du moins de français.
« Avec la crise, on a beaucoup moins de touristes étrangers, mais bien plus de touristes français qui ne partent pas à l’étranger et qui découvrent ou redécouvrent les régions », témoigne Christophe Galland. Mais le cas du chemin de Stevenson n’est pas isolé. La randonnée plaît à de plus en plus de monde et permet aux curieux de découvrir des lieux pas si loin de la maison. D’autant plus que la Haute-Loire est une terre de randonnée, et propose une multitude paysage à découvrir.