Une grande première pour l’Institut de formation professionnelle de Bains
Pour la 46ème édition de la compétition des métiers Worldskills, c’est Bains qui a accueilli la première phase des finales nationales. L’institut de Formation professionnel (Ifp 43) a été retenu suite à sa candidature pour le pôle alimentation, et plus précisément l’épreuve boulangerie. Pour Ahmed El Ati Allah, le directeur de l’Ifp 43, "c’est exceptionnel de pouvoir accueillir un tel évènement. Habituellement, ça se tient dans un lieu d’exception tel qu’un palais des congrès où tous les métiers sont réunis. Or là, en raison du contexte sanitaire, ils ont réparti les finales sur une quarantaine de sites. On a été retenus sur le métier de la boulangerie."
"On est habitués aux titres". Ahmed El Ati Allah, directeur de l'Ifp
Il poursuit : "On a l’habitude d’accueillir des compétitions mais là, accueillir le WorldSkills, une compétition à l’échelle européenne et internationale était assez logique pour nous, d'ailleurs le meilleur apprenti boucher était au sein de l’Ifp il y a quelques semaines."
"On souhaite avoir des jeunes qui se démarquent comme lors du WorldSkills. Il faut qu’on continue comme ça avec des jeunes passionnés par le métier, qu’on mette la barre encore un peu plus haute", s'enthousiasme le directeur.
Il mentionne aussi l’ensemble des acteurs institutionnels qui ont contribué à la mise en place de la compétition. Il cite : "la mairie de Bains, qui nous a aidé dans l’organisation (chapiteaux), la ville du Puy-en-Velay pour des prêts de compositions florales, l’agglomération.. et tout cela à titre gracieux."
Le WorldSkills, qu'est-ce que c'est ?
Aurélie Gavoille Alix, déléguée régionale pour la région Auvergne Rhône-Alpes est l'une des principales organisatrices. À la fin de la dernière épreuve, vers 17h30 le mardi 13 juillet, elle entre dans le laboratoire, et applaudit les compétiteurs : "Bravo ! Vous pouvez être fiers de vous", s’exclame-t-elle.
Le sourire aux lèvres, elle explique en quoi consiste la compétition. "Aujourd’hui, c’est la deuxième journée de fin d’épreuves pour neuf candidats de neuf régions différentes qui ont terminé en tête. Cette épreuve constitue 40 % de la note finale, et on retrouvera les candidats en janvier 2022 pour la deuxième étape à Eurexpo. Et là, à l’issue de cette étape, on aura notre équipe qui représentera nos couleurs à l’international à Shangai."
Au total, sur les deux jours de cette première phase de finales nationales ce sont dix candidats qui ont participé. Neuf candidats de neuf régions différentes, et un autre candidat issu de la précédente édition venu s’entraîner pour l’Euroskills qui aura lieu à Graz en Autriche. Une région qui envoie un jeune envoie aussi un juré et l’ensemble des jurés constitue le jury : neuf candidats, c'est neuf jurys. Tout ceci est orchestré par l'expert-métier Jean-Luc Chapuis, bénévole professionnel qui a les maisons La Brivoise et Drôle de B à Brives-Charensac : c'est lui qui a imaginé le sujet, la grille de notation en se référant à ce qui est attendu au niveau international.
"Plus on grimpe dans la compétition, plus le niveau augmente. La compétition n'est pas une fin en soi, c'est un outil pour promouvoir les métiers et les filières de formation professionnelle. La prochaine compétition mondiale de 2024 aura lieu en France, à Lyon où 1600 compétiteurs de plus de 80 pays s'affronteront", précise la déléguée régionale d'Auvergne Rhône-Alpes.
TU ES JEUNE BOULANGER PASSIONNÉ ?
Pour l’édition des mondiaux les inscriptions vont démarrer à l’automne.
"On va partir à la recherche des meilleurs régionaux, pour ensuite les nationales, et pour les mondiaux qui auront normalement toutes lieu en site unique à Eurexpo à Lyon", explique la déléguée régionale, Aurélie Gavoille Alix.
Seul critère pour concourir : l'âge. Peu importe leur statut, leur formation ou leur diplôme, il faut que les candidats aient moins de 23 ans.
Un travail collectif pour accueillir la compétition
"Ça a été un travail en amont. Il y a eu la branche professionnelle, avec le syndicat départemental des boulangers notamment, car c’est la Haute-Loire qui rayonne au-delà de l’établissement. Les enseignants, et l’équipe au niveau du CFA. Il n’y a pas que le fait d’accueillir des candidats de toute la France, il y a toute la partie technique, de l’organisation, l’intendance, l’internat, le travail avec les partenaires… c’est un projet qui a été porté collectivement avec toutes nos équipes." explique Ahmed El Ati Allah.
Il précise : "Tous les jeunes ont été accueillis dans l’internat de Bains du dimanche 11 juillet jusqu’au 14 juillet. Tous les candidats ainsi que les jurys, qui viennent de toute la France." Avant de poursuivre : "C’est une semaine où on a les conseils de classe donc on n’a pas de cours dans les ateliers. C’est ce qui nous a permis de bloquer une partie du site."
Les altiligériens ont aussi mis la main à la pâte
Sur la base du volontariat, des jeunes apprentis de l’Ifp 43 ont pu vivre la compétition de l’intérieur. "Depuis dimanche ils sont là, livre Ahmed El Ati Allah. On les a sollicité pour être présents. Protocole sanitaire strict oblige, tous n’ont pas pu participer à la compétition ou même aller voir les compétiteurs de manière imprévue. Il fallait s’inscrire, pour pouvoir faire le tour et admirer les jeunes boulangers compétiteurs. Ainsi, quelques apprentis ainsi que leur patron ont pu venir apprécier la compétition nationale".
La Haute-Loire est aussi mise à l'honneur du côté des jurys. Jean-Luc Chapuis, boulanger et pâtissier à La Brivoise et à Drôle de B à Brives-Charensac est expert métier bénévole depuis quatre ans au niveau des Worldskills au niveau international et national. Il gère les sujets, de l’organisation de la compétition, du déroulement des épreuves, et du suivi de la notation au niveau national. Il est aussi membre du juré au niveau international.
Il explique le déroulement de cette première phase nationale où les produits du terroir sont mis à l'honneur :
L’AuRa représentée par Lucas Viaux
Jeune apprenti fraîchement diplômé de son brevet professionnel, Lucas Viaux est originaire de Bonneville en Haute Savoie. Présélectionné au niveau départemental, il s’est retrouvé en deuxième position pour les régionales, en suppléant du premier. Finalement, le premier retenu n’ayant pu concourir, c’est Lucas Viaux qui s’est retrouvé compétiteur de la région.
Ses impressions :
Clara Duchêne