Dans une France qui a été animée par des JO surprenants, clap de fin pour cet épisode estival et international du monde sportif ULM (Ultra Léger Motorisé) qui s’est clôturé avec un championnat du monde qui a permis à l’équipe de France de rayonner au plus haut niveau, en Angleterre, dans toutes les catégories.
Le paramoteur, une discipline sportive née dans les années 1990
Entre parachute et ULM, le paramoteur est composé d'une voile de parapente et d'un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote. Une hélice offre la poussée nécessaire. Le décollage se fait à pied ou assis sur un chariot équipé de roues. Il existe des paramoteurs à une ou deux places.
Glenn Michelland, le laptois au sommet
Glenn Michelland, habitant de Lapte, a décroché la médaille d’or en paramoteur dans la catégorie « chariot monoplace ».
Le format de ce championnat "endurance" repose sur des temps de vol prolongés pour les pilotes en compétition et met l'accent sur le pilotage stratégique. Plusieurs épreuves permettent de départager les concurrents, par exemple le « snake » : dans un couloir de 250 mètres de large, l’objectif est de suivre des courbes à l’aide d’une carte. Il faut trouver des « portes » cachées, et les juges vérifient, à l'aide d'une balise GPS, si les pilotes sont passés aux bons endroits.
« Je me suis fabriqué une petite plaque accrochée à mon engin pour pouvoir lire la carte en plein vol. C’est une carte qui faisait l’équivalent de quatre feuilles A3, donc c’était énorme. Le but était donc de trouver une astuce pour tout faire rentrer en vol. Certains ont fait des pliages, et moi, j’ai fait une planche de navigation recto verso que je pouvais retourner en vol. Pour décoller, nous avions des fenêtres de vol. »
À l’issue de toutes les épreuves, un classement général place les pilotes en fonction des points récoltés sur la planification des vols, les décisions prises en vol, les compétences pratiques en paramoteur et en pilotage, ainsi que les points obtenus pour des atterrissages de précision dans des zones désignées.
« Ce que je recherche dans cette discipline, c’est la sensation de liberté. »
Glenn Michelland a déjà participé au format classique du championnat du monde au Brésil en 2022 et a été champion de France en 2023 en chariot. Cette année, il a terminé deuxième au championnat de France en décollage à pied. Ce titre mondial est une première pour lui :
« C’est chouette, on est fier ! Après, moi, je fais ça pour m’amuser, c’est un peu un défi personnel. Dans le paramoteur, on n’a rien à gagner, on ne gagne pas d’argent. J’ai découvert la discipline un peu par hasard en regardant des vidéos, et je me suis dit que je décollerais bien de chez moi avec cet engin pour traverser Lapte. Je me suis donc formé à partir de mars 2019. »
« Ce que je recherche dans cette discipline, c’est la sensation de liberté. On peut décoller de chez soi. En 20 à 30 mètres, on est déjà en l'air. On peut facilement parcourir une trentaine de kilomètres en environ 1 h 30. Cela permet de découvrir le pays sous un autre angle. On survole des sites superbes. Je crois que le vol que je préfère, c’est tôt le matin, au lever du soleil. On est à 600 mètres de hauteur, et on voit le soleil éclairer le paysage par petites touches, c’est magnifique. Une autre belle période pour voler, c’est en novembre, avec les petites brumes au fond des vallées », conclut le pilote altiligérien.
Le bilan français
Voici les résultats complet de la France à ce championnat du monde de paramoteur endurance 2024 :