Mi-août, au Puy-en-Velay. Le mercure dépasse allègrement les 30°C la journée tandis que les nuits ne sont guères plus douces, c’est la canicule. Pour fuir cette atmosphère étouffantes, les locaux comme les touristes peuvent compter le site naturel le plus visiter du département : le lac du Bouchet.
Quand chaleur rime avec affluence
Week-end du 10 août, le plus chaud de la saison en Haute-Loire. Lorsque l’on pénètre dans les bois du lac du Bouchet, le thermomètre affiche 3 à 5 degrés de moins par rapport à la capitale vellave. Ajoutez à cela la légère brise rafraichissante, et on se sent tout de suite mieux. Plus bas, la terrasse du restaurant au bord du lac ne désemplit pas. Boissons fraîches, glaces et même les plats chauds défilent inlassablement le temps de midi et le reste de la journée.
Sans surprises, le début de la saison a été compliqué pour la famille Marion-Lasherme, à la tête du restaurant depuis plusieurs décénnies, qui sont comlpètement tributaires de la météo. « On fait une très belle saison depuis la fin du mois de juillet », nous explique-t-on. Cette année, la grosse différence vient de l'affluence des touristes étrangers, bien moins présents que les autres années. « Les locaux sont beaucoup restés. Et puis récemment, un bon nombre d'habitants des départements du sud de la France sont montés se mettre au frais ». C'est à partir de 10h30 que les premiers clients arrivent, notamment pour prendre un café ou un petit-déjeuner au bord du lac, avant le coup de feu de 11h30, qui ne se termine qu'en fin de journée. Et même si les températures matinales s'apprécient avec une petite laine, certains viennent déjà se baigner grâce à une eau chauffée par les derniers jours de chaleur de « 22 à 24°C. »
Même chose juste en dessous du restaurant, à Pédal’o Nautic. Pour sa deuxième saison après avoir repris l’exploitation de location de pédalos et de paddle, Sophie retrouve avec plaisir sa clientèle. Comme pour les bars, restaurants et toute activité liée au tourisme, Sophie a vu sa saison se décaler. « Cette année la saison s’est décalée. On a commencé à travailler au 15 juillet », nous indique la gérante. La météo capricieuse, la période électorale imprévue et les Jeux Olympiques sont tout autant de raisons qui ont pu modifier l’habitude des touristes. « Les gens sont partis plus tard que d’habitude », résume Sophie.
Mais depuis un mois, c’est carton plein. Sophie estime que 60 % de sa clientèle représente les touristes, dont une partie revient régulièrement, et 40 %, des habitants alentours. « En juillet, il y a plus de locaux, alors qu’en août, il y a plus de touriste », ajoute Valentine, qui tient le stand avec Sophie. Ouverts tous les jours jusqu’à la fin du mois, le gros pic d’activité se situe entre 14h et 18h, avec sans surprises, beaucoup plus d’affluence les week-ends.
On aime le lac… et on y revient !
Si les activités payantes font le plein, sur la rive d’en face, là aussi la foule est au rendez-vous. À partir de la mi-journée, la plage se remplit avec famille, groupe d’amis, couple, venant chercher un coin d’ombre pour déplier la nappe, poser la glacière et profiter d’un pique-nique au bord de l’eau avant une éventuelle baignade digestive.
Ils viennent d’un peu partout. D’abords les locaux, comme Audrey, qui habite à une demi-heure du Bouchet, venue en famille et qui est une grande habituée des lieux. « Je viens régulièrement deux à trois fois par semaine dès que je suis en congé, surtout pour nager. C’est mon petit coin de paradis ! », dit-elle en souriant. Même chose pour Hugo, Dorian, Corentin, Lucie et Alison qui viennent chaque été profiter de l’espace, de la fraîcheur de l’eau et passé un bon moment entre amis.
Les touristes représente une bonne partie des personnes présentes. Une famille stéphanoise et leur chien Yuko, découvre non sans bonheur, le lieu. « On connaissait de réputation, mais nous n’étions jamais venus. On cherchait surtout un endroit pour les chiens, et ici, c'est vraiment bien ! », se réjouit Isabelle. Et quand on leur demande s’ils comptent revenir, la réponse ne se fait pas attendre « Ah oui ! D’autant que ce n’est pas très loin de chez nous. »
D’ailleurs, ce ne sont pas les seuls à vouloir revenir. Certains font même jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres pour profiter de cet écrin de fraîcheur. « Nous sommes déjà venus ici en 2019, juste avant le Covid. Nous avions adoré l’endroit, le côté sauvage et surtout l’air frais. Quand nous avons décidé de revenir en France cette année, nous voulions vraiment revenir ici »*. Ceci, ce sont Jorgen et sa femme Karin qui nous le confient, un couple venu des Pays-Bas venus passer deux semaines en Auvergne.
*conversation traduite de l’anglais