On peut dire que lorsqu'il se met à un sport, le ponot Mathieu Boulon s'y met... à fond. Après s'être éloigné du football, il décide finalement de se tourner vers l'athlétisme, et plus particulièrement la course à pied. Et il s'est même récemment inscrit en club de triathlon.
Passionné par les courses de "courte distance" (10km), il s'essaie "au long", et découvre une nouvelle discipline, dans laquelle il aime à se découvrir. « On apprend beaucoup de choses sur soi en courant de si longues distance. Et on doit aussi savoir se gérer, à la fois son effort et son alimentation, bien différemment de ce que l'on fait sur quelques centaines de mètres », précise-t-il.
C'est d'ailleurs plutôt par hasard, grâce à des amis participants au marathon espagnol de Valence, que le ponot se lance pour la première fois. Il en ressort épuisé bien sûr, mais extrêmement satisfait de sa performance, en dessous de trois heures pour 42,195 kilomètres.
La course débutera samedi 10, à 21 heures.
Photo par Clara Serrano
« J'ai participé à un tirage au sort puis un jour, j'ai reçu un mail m'annonçant la nouvelle. »
Jusque-là, rien ne le prédestinait à participer aux Jeux Olympiques, après avoir débuté dans la discipline à 25 ans. Mais on dirait que le destin fait bien les choses puisqu'il sera à Paris dès ce 9 août, et prendra part au Marathon pour Tous des Jeux de Paris 2024 le lendemain.
Bien sûr, l'épreuve est amateure et ouverte à tous les pratiquants, mais l'évènement reste de taille, et Mathieu Boulon l'attend aujourd'hui avec impatience.
« Si j'ai l'occasion de participer à cette course, c'est grâce à François Falgon, du CDOS qui m'a permis, ainsi qu'aux autres licenciés, de participer à un tirage au sort. Il y avait deux places disponibles, pour un homme et une femme. Sans trop savoir dans quoi je me lançais, je me suis inscrit, j'ai rempli un long formulaire, puis un jour, j'ai reçu un mail m'annonçant la nouvelle. »
Une préparation écourtée
Il doit alors rapidement reprendre sa préparation physique : il ne lui reste que quelques mois avant le grand jour. Mais cela ne décourage pas le compétiteur, qui entame alors une préparation sérieuse, tout en conservant son activité de triathlète, et son activité professionnelle bien sûr.
Aujourd'hui à seulement quelques jours du grand départ, il se sent prêt, déterminé à conserver un temps de course inférieur à 3 heures. Ce chronomètre qu'il a réalisé lors de son dernier et seul marathon lui permet d'ailleurs de prendre le départ au sein du premier groupe. Preuve de la performance tout de même.
Mais cette fois, ça sera encore moins facile :
« À Paris, le parcours aura un peu de dénivelé (436m, Ndlr). Ce qui, sur 42,195 km, peut apporter de la difficulté. Mais c'est possible, je n'ai rien à perdre. »
Rien à perdre, et surtout tout à gagner puisque, s'il ne vise pas la tête de la compétition, il pourra tout de même participer à la plus grande compétition mondiale. Dans une ambiance certainement explosive, et au plus près des plus beaux monuments de la capitale : « Le parcours est le même que celui des Jeux Olympiques. Au départ de l'Hôtel de Ville, on passera également devant l'Opéra Garnier, la pyramide du Louvre, le Jardin des Tuileries avant d'arriver au Grand Palais, au Château de Versailles et de repartir à nouveau vers la forêt domaniale de Meudon, la tour Eiffel et l'Esplanade des Invalides où se trouvera l'arrivée. »
Un parcours qui traverse au total 9 communes de la couronne parisienne, et sur lequel devraient être répartis des points de ravitaillement bien sûr, mais aussi des sortes de checkpoints animés, avec, selon le coureur, des groupes de musique.
