« Si les mesures gouvernementales actent la pleine réouverture des salles culturelles ou de cultes au mois d’août, nous resterons tout de même à des jauges de 50 %, annonce Julien Caron, directeur général du festival de la Chaise-Dieu. Ceci, afin d’assurer une totale sécurité de nos festivaliers, de nos bénévoles et des artistes programmés. »
Aux côtés de Marion Servais, responsable des partenariats, du développement et de la communication du festival et de son président Gérard Roche, de Marc Giraud, vice-président délégué à la culture à l’Agglomération du Puy, et de Michel Chapuis, maire de la cité ponote et Conseiller régional, Julien Caron ajoute : « Si nous pouvons élargir les jauges, tant mieux, mais nous ne voulons faire courir aucun risque à qui que ce soit ».
Par ici le programme
Le programme complet est à retrouver sur le site du festival de la Chaise-Dieu en suivant ce LIEN.
Pour sa page Facebook, c'est Là.
Contact au 04 71 00 01 16 et reservation@chaise-dieu.com
Ouverture de la billetterie à partir du 10 juin.
Demi jauge mais programme d’excellence
À titre d’exemple, l’abbatiale de la Chaise-Dieu peut contenir 920 personnes à jauge optimale. Pour cette 55ème édition, ce seront donc environ 450 amateurs de musiques classiques, profanes et sacrées, qui seront admis. Ce protocole sera également mis en application dans toutes les salles du festival.
« En 2019, nous avons enregistré 16 000 places pour les concerts payants, précise Gérard Roche. Mathématiquement, nous aurons moins de festivaliers. Néanmoins, nous sommes conscients que ce qui fait la renommée de l’évènement est la qualité des formations musicales. Il fait partie des quinze festivals les plus importants de France. L’excellence de son programme est désormais connue à travers le pays et bien au-delà ».
Quelques noms présents en notes de musique en cette 55ème édition du festival : Chopin, Liszt, Shumann, Rachmaninov, Bach, Prokofief, Ravel, Haydn, Schubert, Mozart, Strauss, Beethoven, Vivaldi, Debussy...
Des hommages aux plus grands
Pour cette année particulière où Gérard Roche confie « la décision difficile de le maintenir ou pas, sous quelle forme, en ne sachant pas vraiment comment sera le contexte sanitaire dans quelques mois », la programmation s’enroule autour de plusieurs hommages. « Les thématiques de cette éditons découlent des anniversaires de musiciens de très grande renommée, livre Julien Caron. Nous avons les 100 ans de la naissance de Georges Cziffra, les 100 ans de la mort de Camille Saint-Saëns, et les 50 ans de la mort d’Igor Stravinsky. »
Le piano, moelle épinière du 55ème opus
Le directeur du festival continue : « Avec Cziffra, c’est une manière de rappeler que cette figure du piano qui a été aux sources du festival reste notre figure tutélaire. Au-delà de l’homme même dont l’auditorium de La Chaise-Dieu porte aujourd’hui le nom, il y a un lien entre La Chaise-Dieu et la virtuosité pianistique et ce frisson qu’éprouvaient les gens à voir Cziffra partager ses œuvres dans l’abbatiale ». Il insiste : « C’est ça qu’on veut retrouver et qu’on veut nourrir à travers cet hommage et avec cette place prépondérante du piano. Cet instrument reste assurément le fil rouge de cette 55ème édition ».
« Ce qui fait la force de notre festival est de toujours cultiver un nouveau regard sur les œuvres du passé. C’est qu’on va faire avec Nicole Corti et la Messe en Si de Jean-Sébastien Bach » Julien Caron
Le Carnaval des animaux et autres bijoux sonores
« Pour Camille Saint-Saëns, c’est une commémoration nationale aux 100 ans de sa mort, partage le passionné Julien Caron. Avec lui, on joue de la grande musique symphonique, le très célèbre Carnaval des animaux, mais aussi des choses plus rares comme ses œuvres sacrées ou certaines pièces de musique de chambre ». L’érudit ajoute : « C’est une manière de montrer les différentes facettes de ce compositeur qui a été au cœur du 19ème siècle français. Il a, à la fois, absorbé la musique des siècles passés mais a permis à d’autres compositeurs qui l’ont suivi de développer leur propre patte ». Il précise sur le sujet : « Durant cette 55ème édition, l’une des messes de Camille Saint-Saëns sera présentée mais également sa musique profane avec, en particulier, la Danse macabre et son concerto pour violoncelle par exemple ».
Quand la danse esquisse ses premiers pas
Entre les programmes classiques et les formations purement musicales, un autre art s’invite pour la première fois au festival de La Chaise-Dieu. « Le festival, c’est aussi des audaces artistiques et le choix d’emprunter des chemins de traverses, illustre le chef d’orchestre du festival. Cette année, on continue le dialogue entre la peinture et la musique à l’occasion de l’exposition de Nicolas De Staël à Brioude. Mais nous intégrons en plus et pour la première fois l’art de la danse à la salle Ambert en Scène. » Julien Caron précise en ce sens : « Il y aura des danseurs de l’Opéra National de Paris réunis en collectif pour promouvoir leur création personnelle accompagnée au piano. Et je suis certain que ce moment sera l’un des rendez-vous les plus forts de cette édition 2021 ».