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Les lycéens réclament le bac en contrôle continu par soucis d’équité

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 12/05/2021 à 04:00

Ce mardi 11 mai, des élèves de Charles et Adrien Dupuy ont suivi l’appel national lycéen lancé le 3 mai concernant les épreuves du baccalauréat. Ensemble, ils dénoncent la différence de traitement des cours entre les étudiants et l’inégalité générée pour l’obtention du diplôme.

« Aujourd’hui, ce sont les secondes et les premières qui sont mobilisés depuis 7h30 ce matin, explique Pauline, lycéenne en première à la Roche Arnaud. Demain, ce seront les terminales. Les jeunes d’Yssingeaux (Lycée Georges Sand et Emmanuel Chabrier, Ndlr) forment un blocus depuis quelques jours déjà. Ceux de Simone Weil ont fait des actions jeudi et vendredi de la semaine dernière. Et nous savons que La Chartreuse va suivre le mouvement ».

Devant les grilles du lycée public, elle ajoute : « Lentement, cette opération prend de l’ampleur. Car il est clair que les stratégies diverses qui ont été adoptées par chaque établissement, à savoir la décision des temps en présentiel et temps en distanciel, déséquilibrent la préparation des élèves pour les épreuves finales ».

Photo par Nicolas Defay

« Toutes ces inégalités de traitement imposent forcément une inégalité de chance »

En clair, ce que craignent les lycéens est que les élèves qui auront subi plus de temps de cours en distanciel plutôt qu’au sein d’une vraie classe ne bénéficieront pas des mêmes apprentissages que les autres pour se confronter à la même épreuve du bac. « Certains établissements ont opté pour des cours en présentiel une semaine sur deux, d’autres une sur trois, parfois en demi jauge ou deux jours sur cinq, déplore Pauline. Toutes ces inégalités de traitement imposent forcément une inégalité de chance pour obtenir le baccalauréat en cas d’épreuves communes ».

« En présentiel, on a les cours écrits, le prof qui parle et qui répond à nos interrogations, on a sa version interprétée et vulgarisée. En distanciel, on a juste un texte envoyé sur open office et on doit se débrouiller avec ça. Bien sur, ce n’est pas la faute des professeurs car ils sont tout autant attristés par cette situation ». Pauline en 1ere à la Roche Arnaud

Photo par Nicolas Defay

Que ce soit seulement les notes de l’année considérées pour le diplôme

La petite centaine d’élèves devant le lycée Charles et Adrien Dupuy, à l’instar de leurs camarades participant au mouvement en France, demande alors la même chose. « Nous exigeons un bac en contrôle continu !, insiste Pauline. Que ce soit seulement les notes et les appréciations obtenues tout au long de l’année qui soient prises en compte pour la validation de l’examen. » Ils demandent ainsi la suppression des épreuves classiques aux premières et terminales générales, technologiques et professionnelles, ainsi qu’au BTS (Brevet Technicien Supérieur).

« Pour l'instant, nous savons que seule l'épreuve de la philosophie ne suivra pas le chemin standard du bac. La meilleure note sera choisie entre les notes du contrôle continu et celle de l'épreuve écrite, épreuve que les terminales devront donc tout de même passer ». Pauline

« Le maintien des épreuves communes est totalement illogique »

Si de plus en plus de lycées à travers le département et de l’Hexagone s’ajoutent à la liste des mobilisations, cela est dû à l’imminence des premières dates d’examens. « Le bac de français est prévu le 17 juin, précise Pauline. Les écrits des terminales sont compris entre le 21 juin et le 7 juillet. Il est urgent de mettre en exergue cette inégalité de logistique sanitaire que beaucoup d’entre nous vont payer si les épreuves communes sont maintenues ».

Elle termine avec ces mots : « Derrière un ordinateur, ce n’est sûrement pas la même chose qu’avoir le professeur en face de nous. Et c’est sans parler du décrochage scolaire, des personnes qui ont des problèmes de connexions internet ou encore ceux qui n’ont pas une situation familiale assez stable pour continuer l’école à la maison. Le maintien des épreuves communes est, en ce sens, totalement illogique ».

Photo par Nicolas Defay

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