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Quand il y a un loup dans le prix des cantines scolaires

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 14/07/2024 à 15:30

Incohérent. C’est le constat relevé par l’opposition durant le conseil municipal ponot au sujet de l’augmentation des prix des repas qui sera effective dans les restaurations scolaires et extrascolaires à la rentrée de septembre.

Parmi les délibérations abordées lors du conseil municipal du Puy-en-Velay, le jeudi 11 juillet, celle sur les cantines scolaires a été particulièrement montrée du doigt par l’opposition. Laurent Johanny a démontré l’illogisme de la nouvelle grille tarifaire qui va impacter des milliers de parents au sein de l’Agglo.

Une hausse nécessaire mais...

Les arguments des élus municipaux pour appliquer une inflation sur les repas reposent sur trois points principaux. Le premier est que les tarifs n’ont pas été augmentés depuis 2016. Le second est que, pour garantir la continuité d’une restauration de qualité à toutes les familles, il est nécessaire de suivre la hausse des prix des matières premières, des repas, de l’entretien et des frais de personnel.

Enfin, les élus se doivent de suivre les recommandations de la Caf de la Haute-Loire et d’établir une tarification adaptée au quotient familial des familles.

… un calcul qui dérange

Et c’est là que le bât blesse. Car si la hausse apparaît sensée, collant au contexte économique actuel, c’est le calcul qui ne l’est pas. « Un abattement sur les prix des ventes des repas est proposé par tranche en fonction des quotients familiaux », explique le service de la ville du puy concerné.

Très bien. Mais Laurent Johanny fait alors remarquer l’injustice qui se cache dans les détails. « J’avais déjà indiqué la nécessité de préserver les familles, compte tenu de l’inflation généralisée, et de ne pas répercuter les coûts, partage-t-il. Là, la grille tarifaire proposée ce soir est incohérente ».

Si on calcule l’augmentation du prix du repas pour chaque Quotient Familial, ce sont les familles les plus modestes qui vont trinquer le plus dès le premier jour de la rentrée scolaire 2024.

« Moins tu peux payer, plus tu payes »

Laurent Johanny démontre que, si les « QF 1 », soit les revenus les plus faibles, s’en sortent plutôt bien avec 11,7 % dans les gencives, les « QF 2 » se prennent une pêche de 19,1 %. Et les « QF 3 » encaissent une claque de 16,4 % d’augmentation.

Par contre, les familles les plus aisées, c'est-à-dire les Quotient Familial 4 et 5 ne subiront une hausse respective « que » de 13,9 % et 15,2 %. Autrement dit, comme disait une autre Michel en son temps : « Moins tu peux payer, plus tu payes » (Coluche).

« Si augmentation il y a, elle devrait être progressive en fonction des revenus »

En ce sens, Laurent Johanny résume ce flou par ces mots : « L’effort demandé aux familles n’est ni égal, ni progressif : les familles modestes (QF2) subissent une augmentation bien plus élevée que les familles les plus aisées. C’est totalement illogique. Si augmentation il y a, elle devrait être progressive en fonction des revenus ».

Avant d’ajouter : « La majorité ne semble pas voir le problème. Aussi, nous votons bien entendu contre cette délibération ».

 

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