Laurent Wauquiez l’a annoncé mercredi 10 juillet. LR, ou Les Républicains, n’a pas survécu au choc des législatives anticipées notamment à cause des divergences entre les têtes pensantes du parti de droite. À présent, l’ex-Président de Région appartient au groupe nouveau-né baptisé « La Droite Républicaine ». De surcroit, il en devient le chef de file, élu par ses pairs.
L’accouchement s’est fait dans la douleur. Et sans péridurale tant les contractions se sont déclarées subitement. Les causes de l’événement prématuré sont essentiellement dues à l’annonce du « papa » des Républicains, Éric Ciotti, et sa volonté de se lier d’amour avec le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national.
Choquée par cette traîtrise, trompée de corps et d’esprit, une grande part des Républicains a alors souhaité mettre fin à cette relation ambiguë en mettant au ban l'ancien représentant légitime des LR.
« La marque LR est morte »
Et aujourd’hui, ce mercredi 10 juillet, la première image d’un nouveau bébé de droite a fait risette sur l’échographie politique. Sa naissance a suivi dans la foulée et ses premiers cris ont retenti, répercutés par la voix de Laurent Wauquiez, ex-député UMP, ex-député LR, actuel député de « La Droite Républicaine ».
Seul candidat à la présidence de ce nouveau groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez a été élu avec au moins 34 voix sur une quarantaine d’élus présents ayant signé la feuille d’émargement. Source : Le Figaro
Quant à Bruno Retailleau, Président du groupe Les Républicains au Sénat, il a partagé, lundi 8 juillet sur la première chaîne, sa volonté à « tout refaire pour reconstruire un grand parti de droite pour la France ». Avant d’ajouter : « La marque LR est morte ».
De son côté, Éric Ciotti est l'heureux père d'un autre enfant politique tout neuf, issu de sa liaison sulfureuse avec le RN. Il a été baptisé "À Droite !" avec cette mention accolée :"Pour la France !"
« Chez ces gens-là, monsieur... »
Alors, entre ceux de la gauche qui s’unissent dans une sorte de « Je t’aime moi non plus » et ceux de la droite qui cassent les assiettes et se battent la garde des enfants, il y a les « petites » gens qui les regardent se disputer.
Les « petites » gens ? Ce sont les millions de rouages qui font marcher le pays à la sueur de leur front, lubrifiant la machine d’État à grand coup d’huile de coude, encaissant sans rechigner une vie toujours plus chère, les promesses et les langues de bois, pendant que les « grandes » gens qui les dirigent se crêpent le chignon au vu et au su de tous. Une histoire sans fin.