Dimanche 7 juillet, au moment même des résultats des élections législatives, une Assemblée Populaire de Lutte s’est réunie. Une première prise de parole a été faite à proximité de la préfecture au Puy.
Pendant qu’un journaliste de « Zoom » recueillait les premiers résultats du second tour des élections législatives entre les murs de la préfecture de la Haute-Loire, un second était sur la place du Breuil, micro tendu vers un attroupement d’une cinquantaine de personnes.
« Nous nous construisons une autodéfense populaire »
Ces dernières composent une entité nommée « Assemblée Populaire de Lutte ». « Nous sommes là pour repenser les rapports sociaux, partage l’une d’elle. Nous nous disions que, quels que soient les résultats des élections, il était clair que les solidarités avaient de toute façon été attaquées en profondeur par l’extrême droitisation de la société ».
Elle poursuit : « Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête et c’est une bonne nouvelle. Mais c’est une victoire en demi-teinte, car le Rassemblement national possède à présent bien plus de sièges qu’il n’avait encore, il y a encore trois semaines »
Avant de lancer : « Il nous faut être dans la rue pour mettre le pression. Il faut que la rue prenne le pouvoir et qu'elle se dresse comme un barrage social. Depuis 30 ans, il n’y a que des reculs sociaux et sociétaux. En montant cette Assemblée Populaire de Lutte, nous nous construisons une autodéfense populaire. Et qui que ce soit peut venir renforcer ce bouclier humain ».
Les premières actions devraient être lancées dès les 1ers mois de la rentrée 2024.
Photo par Nicolas Defay
Accumuler le plus de forces vives au sein de l’Assemblée
À la question de savoir quels seront les moyens d’action pour l’Assemblée Populaire de Lutte pour diffuser ses idées et bâtir ce rempart social, un adhérent confie : « Déjà, ce n’est pas une personne qui décidera. Les actions se formuleront de façon collective. D’autre part, rien n’est acté par avance, rien n’est pré-pensé. C’est une entité vivante, spontanée, constituée d’électrons libres et énergiques. Nous sommes la rue, car la rue est notre place. Nous sommes le monde parce que le monde est notre place ».
Il termine avec ces mots : « En fonction de ce que nous partagerons, nous ferons des mobilisations, sûrement à la rentrée. Elles auront des visages divers et variés que nous déciderons au moment opportun. Aujourd’hui, nous sommes dans la phase de tisser un réseau le plus large possible afin d’accumuler le plus de forces vives au sein de l’Assemblée ».
Des prises de paroles ont ponctué cette première apparition en public de l'Assemblée.
Photo par Nicolas Defay
