C'est un petit pas pour la France, mais un grand pas pour les boulangers. Cette candidature (qui a demandé quatre années de travail) pour inscrire l'artisanat des boulangers au rang de représentant de la France à l'UNESCO est la première étape d'une longue série.
Un manque de communication qui dessert notamment la Haute-Loire
Pourtant, en mars 2020, un label "Boulangers de France" avait déjà été mis en place pour amorcer les choses. Mais celui-ci a souffert d'un manque de communication évident, également impacté par la crise sanitaire mondiale qui débutait à ce moment. "Ce label est un gage de qualité pour valoriser le savoir-faire", précise Jean-Luc Chapuis, président du syndicat des boulangers-pâtissiers de Haute-Loire..
"On a le savoir-faire, mais on a des grosses lacunes dans le faire savoir. On pêche dans la communication et c'est un vrai problème." J-L Chapuis
Jean-Luc Chapuis souhaite en revanche débarrasser l'opinion publique de quelques idées reçues. "Etant loin de Paris géographiquement dans ce département, on donne parfois l'impression que l'on est pas ou peu concernés par les dossiers comme celui-ci. Mais c'est faux." Avant de nuancer : "Mais il arrive que quelques boulangers connaissent moins le label que nos clients."
Un symbole de la France à l'international
Le patrimoine culturel immatériel
Il englobe des pratiques culturelles vivantes telles que les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou encore les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
"Culturellement parlant, la baguette est ancrée à l'international. Elle s'inscrit dans l'image qu'ont les étrangers de la France et de ses habitants, et la baguette de pain en fait clairement partie. Si le dossier est accepté à l'UNESCO, cela permettrait d'étayer cette reconnaissance à l'international.", explique Jean-Luc Chapuis,
"En France, pour environ 33 000 boulangeries existantes, il y a 33 000 façons de faire du pain. C'est ce qui fait la richesse de tout l'Hexagone." Jean-Luc Chapuis
Au-delà de la baguette, c'est tout un savoir-faire qui vise à être reconnu : "Ce savoir-faire artisanal mérite une certaine reconnaissance vis-à-vis des boulangers. C'est important que les gens soient conscients de la qualité que cela implique.", développe Jean-Luc Chapuis.
Des propos confirmés par Patrice Meunier, gérant de la boulangerie La flûte enchantée, du Puy : "Il y a beaucoup de baguettes en France, c'est une bonne chose que le dossier aille à l'UNESCO. Après, il faut choisir la bonne baguette, artisanale, faite par le boulanger avec ses mains."
Axel Poulain