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Une "Assemblée populaire de lutte" pour que la rue s'empare du pouvoir

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 02/07/2024 à 04:00

"Nous appelons à mettre en place les solidarités nécessaires et à tisser les alliances qui nous permettront d’organiser la rupture avec un système mortifère, ultralibéral, raciste et sexiste". Tel est le mot d'ordre d'une entité révolutionnaire, appelant à une "mobilisation la plus massive possible" le dimanche 7 juillet à 20 heures, devant la préfecture du Puy-en-Velay, quel que soit le résultat des élections législatives.  

Par le biais d'un communiqué explosif, une organisation nommée "Assemblée populaire de lutte" appelle au rassemblement de toutes les "petites" forces qui composent la société, ceci "afin d’inverser les rapports de force dans le champ social. Afin de défendre nos droits et de réinstaurer les acquis sociaux détruits par les gouvernements successifs".

Un remake de la contestation aussi longue qu'historique des Gilets Jaunes ? Peut-être. En attendant, force est de constater que le contexte sent méchamment la poudre. Et tous les ingrédients d'une bombe sociale semblent aujourd'hui réunis. Inflation interminable, pauvreté qui se densifie, tension de la guerre à l'ouest, Président de la République française à la déroute, défiance des politiques, montée en puissance des extrêmes...

"Les politiques ultra-libérale et raciste n’ont cessé de (...) réprimer inlassablement celles et ceux d’entre nous qui ont osé tenir la rue"

"Une majorité d’entre nous a fait barrage contre l’extrême droite aux élections présidentielles de 2002, 2012, 2017", commence le communiqué de l'Assemblée Populaire de lutte.

Avant de poursuivre ainsi : "Les politiques ultra-libérale et raciste, la répression policière, la structuration sexiste des relations sociales, n’ont cessé d’attaquer nos conditions d’existence, de tuer les plus faibles et de réprimer inlassablement celles et ceux d’entre nous qui ont osé tenir la rue à l'instar des Gilets jaunes, de la population racisée, des minorités de genre, des militants syndicalistes, des travailleurs et travailleuses..."

"À partir de ce dimanche 7 juillet devant la préfecture du Puy, nous ne rentrerons pas chez nous. Nous appelons à massivement nous mobiliser et à nous organiser selon les modalités que nous déciderons ensemble, afin d’inverser les rapports de force dans le champ social".

Rage against the machine

Cette organisation, dont l'ADN apparait scellé par l'amertume, la colère et le sentiment d'un désintérêt total des dirigeants politiques quant à la situation des forces vives de la société française, souhaite ainsi constituer un lourd poing fermé et populaire. "Pour défendre nos droits et de réinstaurer les acquis sociaux détruits par les gouvernements successifs en commençant par une remise à plat du système des retraites et de la redistribution des richesses, de l’accès aux soins et à une nourriture digne".

Elle continue : "L’accession au pouvoir du RN, si elle devait avoir lieu, ne serait que le résultat mécanique des politiques ultra-libérales et autoritaires des gouvernements successifs qui ont banalisé, normalisé et intégré dans leur discours et dans leur pratique les idées de l’extrême droite".

"Notre colère peut devenir une force pour des modes d’organisation solidaire"

L'Assemblée populaire de lutte termine en mots : "Il nous faut trouver ensemble comment stopper la marche inexorable de l’autoritarisme et des répressions qu’il entraîne, mettre un coup d’arrêt aux violences générés par la droitisation orchestrée par les gouvernements successifs, et empêcher la fascisation complète de la société. Ni la haine ni l’exploitation ne sont une fatalité. Et notre colère peut devenir une force pour des modes d’organisation solidaire".

 

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