« Il n’est point d’écolier qui ignore la source de la Loire : le Mont Gerbier-de-Jonc, sur la montagne ardéchoise ». C’est la première phrase imprimée sur la quatrième de couverture du Topguide® fraîchement édité à 5 000 exemplaires. Intitulé « Source et gorges de la Loire », il passe au crible les 205 kilomètres du tracé ou les 230 kilomètres selon que le marcheur choisit de remonter ou de descendre le fleuve sauvage. Les randonneurs traverseront, entre autres, le Lac d’Issarles, Chadron, Le puy-en-Velay, Retournac, Monistrol pour franchir les frontières altiligériennes jusqu’au barrage de Grangent vers Andrézieux-Bouthéon (42).
Il a fallu attendre 74 ans avant que ce GR 3 possède finalement son descriptif dans le fameux guide spécialisé
Deux GR en un
« La particularité de ce GR est que c’est un double GR, explique Jean Pierre Beaufils, vice président du comité départemental de la randonnée et président de la commission sentier. Sur chaque rive du fleuve de la Loire, on a un GR qui passe. Cela permet aux randonneurs de créer des boucles suivant leur désir et leurs disponibilités. Cela peut aller de quelques heures à des boucles de deux, trois, quatre jours, voir douze jours s’ils veulent effectuer la totalité du chemin ».
Les aventuriers ont alors la possibilité de faire des étapes sur les deux rives du fleuve, de gare à gare. « Les marcheurs emprunteront la haute vallée du fleuve du Mont Gerbier-de-Jonc jusqu’au Puy-en-Velay, précise Jean Pierre Beaufils. Ensuite, ils attaqueront les gorges de la Loire jusqu’au barrage de Grangent ».
Qui a fait quoi ?
Main dans la main, le Département de la Haute-Loire, ceux de la Loire et de l’Ardèche ainsi que les communautés de communes traversées par le GR 3 ont financé ensemble le Topoguide® en 5 000 exemplaires.
La réalisation revient au Comité de la randonnée pédestre de la Haute-Loire, en partenariat avec la Maison du Tourisme du Département 43 et les comités départementaux de la randonnée de la Loire et de l’Ardèche.
La Haute-Loire, une terre de GR
Ce GR 3 mesure en totalité 1 243 kilomètres « aller », de la source de la Loire à son embouchure à la Baule (44). La section altilgérienne n’est donc qu’une « petite partie », la première ou la dernière selon le point de départ, et s’additionne à onze autres départements empruntés. 52 étapes ponctuent l’ensemble du tracé.
Pour revenir à la Haute-Loire, Jean Pierre Beaufils nous dévoile que 14 GR sillonnent à travers les terres vellaves. « Certains sont même mythiques comme le GR 65 qui est celui du Saint-Jacques de Compostelle, souligne-t-il. Il y a également le GR 70 qui suit les pas de Stevenson et le GR 700, autrement appelé le chemin de la Régordane. »
Les GR de Haute-Loire ont toujours la côte d’après Jean Pierre Beaufils. Il indique que 20 000 personnes empruntent chaque année celui du St Jacques. 8 000 pour le Stevenson. Et au moins 1 500 pour les autres sentiers.
Et peut-être un nouveau Topoguide® à la fin de l’année
Intarissable sur le sujet, l’expert continue de décrire les chemins de la belle Haute-Loire. « Il faut aussi savoir que certains GR sont confinés à notre seul département, livre Jean Pierre Beaufils. Le GR 40, par exemple, fait uniquement le tour des volcans du Velay. Et à ce propos, nous travaillons actuellement dessus pour sortir peut-être son Topoguide® à la fin de l’année. »
Il indique tout de même : « Il y a autant de GR que de Topoguide® dans la Haute-Loire hormis pour le GR 300 (qui part du Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe jusqu’au Mont Saint-Michel (50), Ndlr) et le GR 470 (Chemin de Saint-Régis, Ndlr). Pour ces deux-là, il existe toutefois une application numérique avec tous les détails ». Pour s’équiper en Topoguides® dont le dernier né du GR 3, les boutiques homologuées par la Fédération française de randonnée les proposent à l’instar de La Croisée des Chemins au Puy-en-Velay et les offices de tourismes concernés.