Si l’idée venait à se concrétiser, Saint-Pierre-Eynac deviendrait alors la première commune de Haute-Loire à être en totalité approvisionnée par ce type d’énergie « verte ». Pour cela, WPD, entreprise à la renommée internationale concernant les énergies alternatives telles que l’éolien terrestre et maritime et le solaire, est venue toquer à la porte de Saint-Pierre-Eynac. « Ils étaient très intéressés par le site de la carrière d’Auteyrac qui, selon eux, correspondrait parfaitement à l’installation de panneaux photovoltaïques, partage Raymond Abrial, maire de la paisible commune. Mais attention, il ne faut pas encore parler de projet car il y a tout un protocole administratif à suivre. Actuellement, nous sommes en train de discuter du plan d’urbanisme intercommunal ».
WPD, c'est qui ?
C'est est un énergéticien européen qui développe, construit et exploite des parcs éoliens terrestres et maritimes (offshore) dans une vingtaine de pays à travers le monde. Le groupe emploie 2 000 personnes et a installé plus de 2 200 éoliennes dans le monde. En 2018, il a développé plus de 4,4 gigawatts d'éolien. WPD est considéré comme un des leaders de l'éolien en Europe.
« Cela serait ainsi une bonne façon de réhabiliter la carrière »
Autre frein à l’initiative est que la carrière est toujours occupée par un professionnel. « Elle n’est plus exploitée mais une entreprise nous loue encore le terrain pour faire des dépôts de pierres, explique Raymond Abrial. Les pierres déposées là sont essentiellement des pierres à bâtir. »
D’après lui, la société WPD a caractérisé le lieu comme le parfait endroit pour l’implantation de panneaux. « Elle est bien cachée et bénéficie de beaucoup d’espace, confie le maire. Cela serait ainsi une bonne façon de réhabiliter la carrière ». L’impact visuel serait quasiment absent car des bois sont présents tout autour de la carrière d’Auteyrac. « D’autre part, elle arrive quoi qu’il en soit au terme de son exploitation car nous touchons aux limites de la commune voisine à savoir Saint-Julien-Chapteuil », ajoute le maire.
« Que ce soit le conseil municipal ou moi-même, nous ne sommes d’ailleurs pas hostiles au projet ». Raymond Abrial
Pas avant au moins cinq ans
Suite à différentes articles parus dans des médias, d’autres entreprises s’intéressent au site en question. Sans pouvoir indiquer un nombre précis, Raymond Abrial mentionne en effet cet intérêt grandissant pour la commune. « Nous avons de plus en plus de coups de téléphone de la part de sociétés spécialisées sur le sujet, assure-t-il. Et que ce soit le conseil municipal ou moi-même, nous ne sommes d’ailleurs pas hostiles au projet. Mais avant que le premier panneau photovoltaïque soit implanté, il faudra bien attendre au minimum cinq ans car les procédures sont longues et compliquées à mettre en place. »
Si l’idée se transforme en projet et le projet en programme municipal, alors cette importante installation de part sa surface et ses conséquences sur les pétroeynadois et pétroeynadoises devra encore passer l’épreuve de l’enquête publique.