"Par courrier daté du 25 janvier 2021, M. DIAWARA s’est vu opposer un refus de séjour notamment en raison du fait que l’intéressé a présenté des documents irrecevables car reconnus faux par les experts français de la Police aux Frontières. Le Préfet a laissé un mois à M. DIAWARA pour fournir de nouvelles pièces d’état civil authentiques.
Parallèlement, l’intéressé a été convoqué en préfecture pour bénéficier d’une aide au retour volontaire qu’il a déclinée le 15 février 2021. Par suite, M. DIAWARA a présenté de nouveaux documents d’état civil auprès des services préfectoraux le 25 février 2021, qui ont été aussitôt envoyés pour expertise documentaire à la direction interdépartementale de la police aux frontières (P.A.F) de Clermont-Ferrand, compétente en la matière.
Il ressort des contacts et recherches effectués par les experts de la P.A.F et auprès des autorités maliennes, que les nouveaux justificatifs d’état civil de M. DIAWARA présentent également les caractéristiques de faux documents.
En effet, Le 3 mars 2021, les autorités compétentes maliennes ont confirmé elles- mêmes que les documents fournis par M. DIAWARA ne sont pas authentiques.
La détention et l’usage de faux document étant pénalement répréhensibles, ces faits ont été portés à la connaissance de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire du Puy-en-Velay. Dans le cadre de cette même procédure l’intéressé, a donc été placé en garde à vue le 09/03/2021 pour « usage et détention de faux et tentative d’obtention frauduleuse de document administratif » a abouti sur une convocation devant le tribunal correctionnel.
Le même jour, et conformément aux dispositions de l’article L. 511-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), M. DIAWARA s’est vu notifier un arrêté prononçant son obligation de quitter le territoire français.
A ce jour, l’intéressé ayant fait usage de faux documents à deux reprises, ne peut toujours pas justifier de son identité ni de son âge et ce faisant, établir qu’il a bien été confié à l’aide sociale à l’enfance entre 16 et 18 ans. D’autre part, après examen attentif de sa situation, il ressort des éléments de son dossier que ses principales attaches familiales (sa mère notamment) demeurent au Mali et que rien ne fait obstacle à son retour dans son pays d’origine.
Par suite, et dans la mesure où M. DIAWARA a refusé pour la seconde fois l’offre d’aide au retour volontaire qui lui était proposée le 9 mars 2021, un arrêté de placement dans un centre de rétention administrative a été pris à son encontre afin de mettre à exécution la mesure d’éloignement."