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Les Francs-maçons indignés par les subventions allouées à la Statue St-Joseph

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 18/06/2024 à 06:00

À travers une lettre ouverte adressée au préfet de la Haute-Loire, la loge maçonnique Le Réveil Anicien se dresse contre les lourdes enveloppes d'argent public destinées à la rénovation de la Statue Saint-Joseph à Espaly-Saint-Marcel. Les signataires posent une question : "Le subventionnement de la statue de Saint-Joseph est-il conforme à la loi de 1905 ?"

Le financement du projet s’élève à environ un million d’euros. Pour ces travaux, le diocèse finance la rénovation à hauteur de 230 000 euros. Le reste provient de financements publics, autrement dit des impôts.

Avant l'intervention de la loge maçonnique ponote du Réveil Anicien, Guy Vallery, président de l'association Libre Pensée Haute-Loire, avait déjà estimé que l'opération financière était « un détournement de la loi de 1905 ». Pour l’ensemble du collectif, « la laïcité est bafouée. C’est une volonté délibérée d’enfumer tout le monde. »

La source de cette colère ? Le changement radical de position de la Région sur le sujet. Laurent Wauquiez avait déclaré au micro de RCF en 2016, que « ce monument n'est ni classé, ni inscrit et s'il est un emblème de la commune d'Espaly-Saint-Marcel et du bassin du Puy, il ne s'agit pas d'une compétence du conseil régional. Alors pourquoi se mobiliser pour cet édifice ? ».

Avant de faire volte-face. Car quelques années plus tard, la Région finance finalement le projet en donnant 600 000 euros. Aucune explication claire n'a été donnée.

"Le troisième cas, enfin, concerne le décret du régime de Pétain auquel nous faisions référence"

À propos de l'alerte partagée par Le Réveil Anicien, le discours reste sensiblement le même, puisant les arguments des irrégularités dans l'histoire des lois. "Ce n’est certes pas la première fois qu’un édifice religieux fait l’objet de subventions publiques. Trois situations peuvent se présenter. La première concerne les bâtiments dont les collectivités ont la charge : c’est le cas, par exemple, des églises paroissiales dont les communes sont propriétaires depuis la Révolution. Le deuxième cas concerne tous les bâtiments religieux classés monuments historiques".

"Aujourd’hui, partout dans notre monde en guerre, le besoin de laïcité saute aux yeux. Il ne s’agit nullement pour nous de combattre une religion en portant atteinte à la conscience de quiconque, mais de demander le respect scrupuleux des lois de la République"

"La statue de St-Joseph appartient au diocèse du Puy, et n’est donc ni un bâtiment public, ni un Monument historique"

Avant d'ajouter : "Le troisième cas, enfin, concerne le décret du régime de Pétain auquel nous faisions référence. Dans celui-ci, il est dit que « ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux édifices affectés au culte public, qu’ils soient classés ou non aux Monuments historiques ». C’est ce dernier argument qui est mis actuellement en avant par les financeurs publics. En effet, la statue de St-Joseph appartient au diocèse du Puy, et n’est donc ni un bâtiment public, ni un Monument historique".

"Non seulement il nous paraît inacceptable de s’appuyer sur un décret d’inspiration anti-républicaine, mais dans ce cas précis nous en contestons l’utilisation pour un édifice religieux qui n’est aucunement, en lui-même, un lieu de culte"

"Le subventionnement de la statue de Saint-Joseph est-il conforme à la loi de 1905 ?"

"Compte tenu de l’ampleur des sommes engagées, nous vous demandons Mr le préfet, en tant que représentant de l’État, garant des lois républicaines, d’apporter une réponse publique aux interrogations que nous nous posons, ainsi que tous nos concitoyens, et qui peuvent se résumer à une seule : le subventionnement de la statue de Saint-Joseph est-il conforme à la loi de 1905 ?"

 

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