Ce dimanche, un pilote anglais a fait des essais sur les routes de haute Ardèche, à la frontière altiligérienne. De nombreux passionnés du Rallye de Monté Carlo se sont postés sur les bords des routes pour assister au spectacle, dont votre serviteur.
Je suis parti avec mon frère, ultra passionné de rallye et de toutes compétitions. À partir de Laussonne, la route est quelque peu glissante mais rien de grave. Puis la neige avec la burle s’emploie à recouvrir la chaussée dès le carrefour de Moudeyres. La route n’est pas visible car la burle nimbe son tracé d’une pulvérulence de qualité.
Nous franchissons Les Estables bien enneigés et roulons sur le Gerbier des Joncs. La route est joliment gratifiée de nombreuses congères et le vent transversal permet de douter : suis-je bien toujours sur la route ? Petit bonus : le « pouf » entendu dans la voiture permet d’être sûr d’avoir endommagé une congère. De nombreuses autres congères prendront plaisir à nous faire entendre le même bruit.
Direction Mézilhac. Toujours la burle et les congères qui semblent s’amuser à vouloir nous barrer la route. Dommage pour elles : j’ai décidé de passer quand même. Leur capacité de résilience permet à ces congères de se reconstituer très vite après mon passage.
Arrivés au départ de la route d’entraînement pour le rallye (celui de Monté Carlo !) surprise : plus de neige sur la chaussée. On m’explique que le pilote anglais voulait se tester sur une route sèche avec des alternances d’humidité mais pas sur la neige aujourd’hui. En revanche, les -2,5°C sont glaciaux du fait du vent qui souffle.
Gus Greensmith, 24 ans, originaire de Manchester, passe et repasse devant de petites grappes de spectateurs parsemés le long de la route. Beaucoup viennent de Haute-Loire. Des spectateurs pas tous disciplinés. Certains se mettent même en vrai danger en se couchant sur le talus en sortie de virage. Les gardiens de sécurité ont un peu de mal à remettre ces inconscients dans le droit chemin ou plutôt dans un lieu sécurisé. Soulignons le rôle important de Yan’, gardien de sécurité qui nous a accompagnés et qui a eu fort à faire pour canaliser certains spectateurs.
Pour le retour en fin de journée, les congères et la burle devaient savoir que je repasserais par là et m’ont fait l’honneur de leur intense présence. Quelle route ! Jusqu’aux Estables, ambiance rallye des neiges. J’adore. Tout comme j’ai hautement apprécié les phares allumés pour les voitures d’en face qui surgissaient des tourbillons de neige. Sinon, impossible de distinguer une voiture dans ce coton tourbillonnant.
Arrivé au doux logis. L’ambiance burle et congères nous manque déjà.
G.R.