Vous venez d’acheter votre forfait ski pour la journée. Pour cela, vous avez vendu un rein, un œil ou un bras tant le sésame devient de plus en plus inabordable.
Au moment de grimper dans la cabine d’une remontée mécanique, il vous revient alors un article sur le sujet : environ 60 % du temps d’un skieur se passe à l’intérieur des équipements d’ascension et seulement 30 % sur les pistes.
Vous faites alors un rapide calcul pendant que votre cabine évolue lentement au-dessus des joyeux glisseurs. Et vous arrivez à ce constat-là : sur une journée bien remplie de huit heures, vous avez passé près de 5 heures suspendus en l’air au lieu de vous éclater dans la « peuf ». Tout ça, pour le prix d’un œil.
Dans le top 4 sur plus de 1 000 participants
Devant cette réalité, Clara Monnier, avec l’aide de son amie Andréa Pascal, toutes deux passionnées de ski, ont ainsi créé une application pour restreindre ce problème. « Je suis en terminale NSI, spécialité mathématique, au lycée Simone Weil, confie Clara Monnier. Avec Andréa, scolarisée dans la même classe que moi, nous avons participé aux trophées NSI ».
Elle indique : « C’est un concours qui récompense des projets menés au cours de l’année ».
Au total, ce ne pas moins de 1 046 étudiants en France qui ont planché sur une innovation numérique dans le cadre de cette compétition prestigieuse. Parmi la crème de la crème, les deux élèves du lycée ponot terminent au rang des quatre premiers.
« Plus de 100 000 commentaires ont été postés. C’est énorme ! »
Pour promouvoir leur application, les deux complices déposent Alpines Adventures sur les réseaux sociaux. « Nous avons atteint plus d’un million de vues sur TikTok !, sourit Clara Monnier. Plus de 100 000 commentaires ont été postés. C’est énorme ! Nos vidéos de promotion ont été regardées aux quatre coins du monde comme au Japon, au Canada, au Costa Rica... ».
La morale de l’histoire
Et pour la suite ? « Nous pensons breveter notre application pour ne pas se la faire voler, souffle Clara Monnier. Nous aimerions en ce sens la commercialiser, qu’elle soit disponible sur l’App Store et Google Play, afin qu’un maximum de personnes puisse en bénéficier ».
À la question de savoir comment Clara Monnier voit son avenir professionnel, elle répond sans faute de carre : « J’aimerais intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles MP2I, autrement dit Maths, Physique, Informatique et Ingénierie. Elle me donnerait ainsi accès aux grandes écoles notamment à celle de Grenoble ».
Elle termine en précisant : « C’est une école en mathématiques appliqués et informatique pour ensuite poursuivre sur un double diplôme en cybersécurité ». La morale de cette belle histoire tout de neige vêtue ? Même si le Puy-en-Velay n’est pas Paris, New York ou la Sillicon Valley, des Bill Gates, il y en a aussi chez nous.