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Don du sang : "Se mobiliser pour sauver la vie de parfaits inconnus"

, Mise à jour le 14/06/2024 à 11:30

Ce vendredi 14 juin, c'est la journée mondiale des donneurs de sang. Pour l'occasion, Zoomdici a participé à une collecte de sang organisée au centre hospitalier Émile Roux ce mardi 11 juin. On vous explique toutes les étapes d'un don, encadré par le personnel médical.

Allongé calmement sur un lit dans la salle de prélèvement, Philippe Boudignon réalise ce mardi son 43ème don du sang.

"Une volonté", qu'il réitère depuis des dizaines d'années. "On a tout le temps besoin de sang ", expliquent les infirmières rassurées de voir les donneurs fidèles revenir à chaque collecte. Le personnel de santé se réjouit aussi à l'idée d'accueillir et d'accompagner de nouveaux donneurs. 

Ça fait mal ? Ça dure combien de temps ? C'est fatigant ?

Pas de panique, Zoomdici vous a préparé un guide pratique pour votre premier don du sang : 

Au Puy-en-Velay, les collectes de sang se font à la Maison du Don, située dans le bâtiment de l'Établissement Français du Sang (EFS) au centre hospitalier Émile Roux. Les mardis, une semaine sur deux, les médecins et infirmiers reçoivent des donneurs volontaires de 15 à 19 heures. Pas besoin de rendez-vous pour pousser la porte, même si cela est recommandé. 

Au Puy-en-Velay, les dons du sang se déroulent à l'EFS dans les bâtiments d'Emile Roux Photo par Marie Gardès

Comment ça se passe ? 

Avant de donner son sang, il faut d'abord avoir bien mangé et surtout s'être hydraté ! L'eau permet de fluidifier le sang, et donc de faciliter son don.

1. Remplir son questionnaire 

Un questionnaire de santé est à remplir avant le don Photo par Marie Gardès

Pour bien préparer le don, un questionnaire de santé vous est fourni et doit être rempli. Il permet de faire un point sur les vaccins reçus et tout ce qui pourrait avoir un impact sur la qualité de votre sang.

En prenant le temps de répondre à ce formulaire, il ne faut pas oublier de boire. Deux verres d'eau sont préconisés. Ils représentent la quantité de sang que vous vous apprêtez à donner. 

2. Entretien avec le médecin 

Avant le prélèvement, les donneurs s'entretiennent avec un médecin Photo par Marie Gardès

C'est un médecin qui vous donne le feu vert pour pouvoir donner votre sang. Un petit entretien est fait avant de se diriger en salle de prélèvement, pour s'assurer que le don ne représente aucun risque pour vous.

Un test de votre taux d'hémoglobine, sur le bout de l'index, est réalisé dans certaines circonstances pour vérifier si la présence de fer dans votre sang est suffisante. 

3. Place au don 

Une salle est dédiée aux prélèvements Photo par Marie Gardès

Direction enfin la salle de prélèvement. Pas de pression pour les premiers donneurs, les infirmières à l'écoute et habituées à la tâche sauront vous mettre à l'aise. Une dernière vérification d'identité est faite avant de s'allonger sur les lits mis à disposition. 

Un garrot est fait sur le bras. On serre le poing, et on inspire un grand coup ! Ça y est, vous avez réussi. Un petit pincement est ressenti quand l'aiguille est posée, mais ca ne dure même pas une seconde.

"Moi, je crains les aiguilles ! J'ai peur, mais je leur dit et je tourne la tête, et tout se passe bien !",  assure Éveline Polizzi, l'une des donneuses présente ce jour.

Pendant le don, aucune douleur n'est ressentie. Une poire en caoutchouc aux couleurs de l'EFS est fournie aux donneurs pour qu'ils puissent la presser et favoriser une bonne circulation sanguine. 

Pas plus de 10 minutes

En combien de temps récupère-t-on son volume de sang habituel ?

Le plasma et les plaquettes que l'on a donnés pendant une collecte se régénèrent au bout de quelques heures. En revanche, il faut compter quelques mois pour retrouver son taux de globules rouges initial.

C'est pour cela qu'il est conseillé d'espacer les dons de sang d'au moins 2 mois.

Le prélèvement dure entre 5 et 10 minutes.

"C'est trois fois rien, ça prend peu de temps", témoigne Éveline Polizzi. Une fois la poche de sang remplie, les infirmières retirent l'aiguille du bras, mais pas de précipitation !

Il faut se relever doucement. On vient de vous prélever entre 420 et 480 ml de sang, soit un demi-litre. Mais rassurez-vous, c'est moins de 10 % de votre volume sanguin global. 

Et pour vite récupérer, une récompense gourmande vous attend ! 

4. La collation 

La collation est aussi un moment de partage avec les autres donneurs. Photo par Marie Gardès

Après l'effort, le réconfort. Il faut reprendre des forces après le don, qui peut parfois fatiguer. Casse-croûte salé, gourmandises sucrées et boissons sont à disposition pour les donneurs, qui profitent de la collation pour échanger sur leur expérience. 

Pour Loubat Fabien, "c'est un geste qui a du sens". Et pour Philippe Boudignon, il en a encore plus quand il devient familial. "Mon fils vient parfois avec moi" explique-t-il. 

Donner son sang permet aussi de voir si tout va bien. Les analyses des dons permettent "d'avoir un contrôle plus régulier" sur sa santé, comme le fait savoir Fabien Loubat.  

"C'est un produit magique que l'on a dans les veines"

Mais si les donneurs viennent aux collectes de sang, c'est surtout en se préoccupant de la santé d'autrui. "C'est tellement beau comme don", assure l'une des chargées de l'EFS. " On peut soigner des gens, et peut-être les croiser dans la rue sans savoir que c'est à eux que nous avons donné. Se mobiliser pour sauver la vie des gens qui sont pourtant de parfaits inconnus, c'est magnifique."

Le don du sang, tout comme le don de plasma (don où le sang est prélevé comme pour un don du sang classique, mais où le plasma est extrait, et le reste des composantes du sang et restitué au donneur.) est indispensable pour les malades, ou les accidentés. 

"Il faut aussi montrer le revers de la médaille", continue-t-elle. Son mari, atteint d'une myasthénie bulbaire ne pouvait plus ni déglutir, ni parler lorsqu'il était en pleine crise. "Ce sont ces dons de plasma qui l'ont sauvé", a t-elle expliqué. "Après la transfusion, il pouvait de nouveau boire et il était heureux. C'est un produit magique que l'on a dans les veines. 

"On a toujours besoin de donneurs"

Le sang récolté lors des dons n'est pas réservé aux malades. Les hôpitaux vont en avoir davantage besoin pendant les vacances, pour les accidentés notamment.

Le docteur Jean Jacques Riocreux Vernet que le stock de sang est pour le moment suffisant " mais on a toujours besoin de donneurs." Ces provisions se comptent en jours d'avance. "En Auvergne-Rhône-Alpes, on est pas trop mal, on est à 15 jours d'avance". Si cette réserve ne permet pas d'avoir de l'avance sur 10 jours, "ce n'est pas bon. Dans ce cas-là, on fait des appels à la télé ou aux journaux." 

Rendez-vous mardi 25 juin pour le prochain don du sang au Puy-en-Velay. 

Marie Gardès

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