Cette manifestation dite cette semaine, Marche des Libertés et des Justices tendait à rappeler que si l’article 24 allait être réécrit, ce n’est pas là la demande unique du collectif qui demande le retrait complet du texte.
Les militants présents ce samedi matin 5 Décembre 2020 semblaient encouragés par les dissensions qui se sont faites jour au sein du gouvernement et de sa majorité. Encouragés aussi par le soutien des plus hautes autorités de l’Etat comme le président du Sénat Gérard Larcher qui a répété cette semaine qu’il n’était pas question d’entériner des articles qui allaient modifier la loi sur la liberté de la presse de 1881.
Les discours tenus ce samedi matin devant la préfecture du Puy-en-Velay rappelaient ainsi que ce n’était pas seulement l’article 24 qui posait problème mais aussi toutes les dispositions liberticides comme l’exploitation des drones de surveillance.
Les porte-parole dénonçaient par ailleurs l’attitude “d’un Gouvernement qui se sert de l’état d’urgence pour faire passer des dispositions entamant les libertés collectives comme les libertés individuelles”.
Au plan national
Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 52 000 manifestants ont défilé à travers le pays. C’est plus de moitié moins que la semaine précédente (133 000).
La journée de samedi s'est soldée par 64 interpellations en marge des manifestations. Parmi les blessés, huit font partie des forces de l'ordre.
Les organisateurs se réjouissaient d’un nombre de participants de 500 personnes au moins, soit un chiffre identique à celui de la semaine passée quand les autorités restaient elles aussi sur le même décompte soit environ 300 manifestants.
T.C.