Une injustice administrative a été définitivement enterrée entre les murs de l'Assemblée Nationale. Les députés de la Haute-Loire et le groupe LR ont voté une proposition de loi pour que les agriculteurs non-salariés bénéficient des mêmes considérations que les autres quant au calcul de leur retraite. Explication.
Ils sont fiers et ils le font savoir. Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, tous deux députés de la Haute-Loire dans le parti des Républicains (LR), ont partagé d'une même plume la nouvelle venue d'en haut. Dans les rangs du Palais Bourbon, les textes concernant la retraite des agriculteurs non-salariés a subi un profond dépoussiérage. Le texte avait été déposé le 18 octobre 2022 par les députés Olivier Marleix et Julien Dive.
"Cette proposition de loi vient corriger une injustice, affirment les députés altiligériens au côté du groupe LR. Les retraités agricoles sont en effet les derniers à avoir leur retraite calculée sur l’intégralité de leur carrière, ce qui constitue un non- sens total alors que les salariés la calculent sur leurs 25 meilleures années".
Ils ajoutent : "Nos agriculteurs ne sauraient être considérés comme des actifs de seconde zone. Ce sont des gens passionnés par leur métier".
"Comme c’est le cas en Haute-Loire, les agriculteurs contribuent à la vitalité économique et sociale de nos territoires. Soyons fiers de nos productions locales qui contribuent à une alimentation de qualité !" Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier
Selon Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, c'est une mesure de justice sociale et d’équité qui a l'objectif de redonner aux agriculteurs la juste reconnaissance de leur travail, "d’une vie de labeur consacrée à l’alimentation des Français, de surcroit dans le contexte actuel où la question de la souveraineté alimentaire est primordiale", insistent-ils.
Le texte initial prévoyait ce calcul dès 2024, mais les députés ont considéré que ce délai n’était pas tenable du coté de la MSA avec la mise à jour qu’une telle réforme induit pour les systèmes informatiques. cette proposition de loi entrera en vigueur donc en 2026.