Neuf coups de ciseaux. C’est ce qu’a subi le joueur de 24 ans, Yannick Fonkoua, des mains d’un individu de 33 ans, dans un immeuble de la Rivière à Saint-Étienne (42) vendredi dernier. Le footballeur, fraîchement licencié dans l’équipe senior R3 du club loudois, vivait depuis quelque temps une idylle avec l’ex-compagne de son assassin.
Après un différend entre les deux hommes devant la porte de l’appartement, le mis en cause a ainsi commis l’irréparable et séquestré ensuite son ex-concubine et leur fils de 6 ans. Des éléments du Raid sont alors intervenus, ont réussi à extraire les deux victimes et à maîtriser le forcené. Yannick Fonkoua n’a pas survécu à l’attaque et est décédé vers 21h15 sur les lieux du drame.
« Il est clair que je n’ai que de bons souvenirs de lui »
Didier Colomb, entraîneur de l’équipe de foot de Loudes, se confie, ému : « Tous mes joueurs sont traumatisés car tout le monde l’appréciait. C’est un véritable choc d’autant plus par les circonstances de son décès ».
Il décrit Yannick Fonkoua comme quelqu’un de foncièrement gentil et totalement intégré. « Avant de rejoindre notre équipe au mois de juillet en tant que défenseur, il évoluait dans le club espagnol de la Moscardo de Madrid en Nationale 3. Ici, il faisait tout pour s’intégrer et aider qui que ce soit. C’était vraiment un chouette gamin, un bon joueur, quelqu’un de très discret ». Il ajoute : « C’est une très grosse perte tant sportive qu’humaine. Et il est clair que je n’ai que de bons souvenirs de lui ».
Un hommage à définir
Didier Colomb et les joueurs de l’AS Loudes envisagent un hommage en sa mémoire sans pouvoir encore définir précisément les modalités de leur action. « Pour l’instant, nous sommes dans le flou total, se désole-t-il. Nous savons que son corps est à Saint-Étienne mais nous ne savons pas quand il sera rapatrié et où. Au Cameroun où vit sa maman ? Aux États-Unis du côté d’autres membres de sa famille ? Avec le confinement et les causes de son décès, nous avons peu d’informations ».
Didier Colomb termine en ces mots : « Être emporté si jeune et comme ça, c’est irréaliste. Tous ici, nous sommes bouleversés par ce qu’il vient de se passer ».
Nicolas Defay