Déjà 200 kits sont arrivés en Haute-Loire ce lundi matin et 1 000 autres sont attendus dans la semaine. Ce sont en priorité les infirmières libérales qi vont pouvoir en bénéficier, mais aussi les médecins, les kinés, les ambulanciers, les sages-femmes, le réseau de portage à domicile et bien sûr tous les EHPAD, mais aussi les pompiers.
A chaque fois, il faudra présenter sa carte professionnelle dans les pharmacies livrées par la Région, qui sont chargées d'organiser la redistribution. Trois pharmacies ont été livrées dès ce lundi : au Puy, à Craponne-sur-Arzon et à Saint-Just-Malmont.
"La Région la mieux gérée de France doit aussi être la plus solidaire"
Le Président Laurent Wauquiez le martèle depuis des mois, tel un slogan de campagne, et se félicite d'être "la Région la mieux gérée de France". Désormais, il veut également être "la plus solidaire" et assure qu'il peut se le permettre grâce à sa bonne gestion des finances régionales. Un geste qui aura forcément un coût : à peu près 20 millions d'euros pour la collectivité.
Car pour approvuisionner l'ensemble de la région Auvergne Rhône-Alpes, après avoir recensé les besoins dans chaque département avec les professionnels, ce sont 8 millions de masques, dont 7 millions qui vont arriver cette semaine (en plus des 500 000 livrés la semaine dernière et du million dimanche soir), mais aussi 50 000 litres de gel hydroalcoolique, sans oublier des blouses et des gants.
"Une vraie bataille logistique", ajoute l'ancien maire du Puy, "car tout le monde se bat pour obtenir ce matériel". Il précise que c'est une bataille qu'il a "piloté depuis ma maison au Puy, par téléphone, tous les jours, avec une chaîne de dévouement et de solidarité qui m'a beaucoup touché".
"Une fois que la crise sera passée, il faudra expliquer comment on a pu en arriver là mais pour l'instant, chacun à notre échelle, il faut agir"
Si le gouvernement a d'abord minimiser l'importance des masques, avant de demander à chaque citoyen de s'en équiper, Laurent Wauquiez refuse d'entrer dans la polémique. "Quand on voit la situation sur le terrain, il y a bien des choses qui me révoltent mais ça ne sert à rien dans cette période. J'essaie d'être à ma place et utile. C'est mon département, c'est notre région, je veux les protéger, c'est tout ce qui compte. Pour le reste, une fois que la crise sera passée, on se posera et il faudra expliquer comment on a pu en arriver là mais pour l'instant, on est dans la crise et chacun à notre échelle, il faut agir".
La Haute-Loire préservée... et donc plus fragile
"Jusqu'à présent, on a été plutôt protégés et je m'en réjouis", répond le Président de Région, "mais il faut bien avoir conscience que ça signifie aussi que chez nous, on est fragiles. Peu de personnes ont été immunisées puisque le virus a été peu présent donc si on ne respecte pas les mesures de protection et de confinement, ça peut aboutir à nous exposer. Il ne faut pas croire que l'on est protégés en Haute-Loire et que l'on est invincibles. Bien sûr on a cette qualité de vie ici, mais je dis à tous ceux qui nous écoutent : soyez sérieux, soyez prudents et ne vous exposez pas".
Maxime Pitavy