"Nous considérons qu'à plusieurs reprises, le maire actuel n'a pas joué son rôle et a outrepassé la loi", une référence à certains dépassements des avenants des marchés publics après que la préfecture a "rappelé à l'ordre la municipalité pour un dépassement de plus de 20 %".
"Ne pas confondre localisme et favoritisme"
C'est le mot d'ordre de Laurent Johanny, Didier Allibert et Françoise Gauthier-Willems car selon eux, il y a "certaines entreprises locales dans le carnet d'adresse de la majorité... et celles qui n'y sont pas".
Les conseillers d'opposition ont bien tenté, à maintes reprises, d'alerter la majorité mais "on nous a répondu de saisir le tribunal administratif, ce qui correspond à de lourdes démarches, aussi bien humaines que financières, que nous ne pouvons assumer sur nos fonds propres". Pour les élus d'opposition, la question de l'argent public est centrale et ce fonctionnement se fait aussi "au préjudice de certaines entreprises locales".
"Des centaines de milliers d'euros piochées dans la poche du contribuable"
Une attaque qui vise aussi bien le chantier des Carmes que celui du musée Crozatier et sa clause Molière, du jardin Henri Vinay, de la place de la Libération ou encore de la salle Jeanne d'Arc. "Ce sont au total des centaines de milliers d'euros, on dépasse même sans doute le million, et c'est bien dans la poche du contribuable qu'on vient piocher", ajoutent-ils.
Avec une autre inquiétude : la collectivité bénéficie de subventions pour l'investissement mais le fonctionnement est ensuite à sa charge, et elle n'a pas toujours les moyens de les assumer, comme l'avait déjà pointé du doigt Cécile Gallien (LREM) en marge du conseil d'agglo d'octobre dernier. Pour eux, la municipalité a multiplié les équipements "surdimensionnés ou déconnectés des besoins des Ponots, au bénéfice de la Glorial Politique".
"C'est vrai que la vie démocratique peut parfois être violente, et pas seulement dans les mots"
Pour Laurent Johanny (ex-PS passé Génération.s), il s'agissait du premier mandat et il a découvert la vie politique dans un contexte difficile, voire belliqueux. Nous lui avons demandé ce qu'il en retenait humainement.
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"On s'est heurté au sectarisme de l'équipe en place et plusieurs conseillers municipaux n'ont jamais pris la parole durant la totalité du mandat"
Autre dysfonctionnement pointé du doigt par l'opposition et qui découle du précédent : l'absence de débats au sein du conseil municipal. "Au cours des six dernières années, cette chambre d'enregistrement qu'est devenue le conseil municipal ne permet pas des débats sereins et constructifs", dénonce Laurent Johanny, "on s'est heurté au sectarisme de l'équipe en place et on a plusieurs conseillers municpaux qui n'ont jamais pris la parole durant la totalité du mandat... ça pose quand même question".
L'occasion pour celui qui sera le candidat de la gauche unie au Puy de souhaiter que dès 2020, "la Ville retrouve un organe de délibération, comme ça a déjà été le cas dans le passé sous des municipalités de gauche comme de droite, où les débats soient sereins et ouverts à la discussion".
Maxime Pitavy