Si vous habitez Bas-en-Basset, vous avez peut-être été réveillés par des tirs de fusil ces derniers temps… Il s’agit de tirs de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour réguler les populations de sanglier.
Car des dégâts importants ont été causés par les bêtes sur les cultures début septembre, notamment dans des champs de maïs, ce qui a conduit le préfet de la Haute-Loire à mettre en œuvre des mesures administratives de régulation sur les secteurs du département les plus impactés, dont notamment des tirs de nuit sur la commune de Bas-en-Basset qui a été classée « sensible » à ce titre.
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La clôture de la chasse rallongée
Les associations de chasse ont ainsi tué une vingtaine de sangliers récemment. Pas suffisant pour le préfet, qui a décidé de rallonger la clôture de la chasse au sanglier au 29 février, y compris par temps de neige.
Cet arrêté intervient une semaine après une manifestation d’une trentaine de personnes, au Puy, pour demander l’interdiction de la chasse le dimanche. Le préfet n'exclut pas de commander d'autres tirs de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage si les associations de chasse n'arrivent pas à juguler les populations.
Maintenir "une pression de chasse suffisante" face à une population qui a triplé en dix ans
Si l'explosion des dégâts que le grand gibier cause est générale à la France, en Haute-Loire on estime que l'ardoise était d'environ 300 000 € en 2018, contre 180 000 € l'année précédente. Face à une population qui a presque triplé en dix ans, les prélèvements sont de plus en plus fréquents, à proximité notamment de cultures de maïs.
"Il est nécessaire que les chasseurs maintiennent une pression de chasse suffisante pour abaisser le niveau de population de sangliers à un niveau acceptable au regard des dégâts", observent les services préfectoraux.
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D’autres actions de régulation envisagées
Au vu de l’état actuel des populations de sangliers et des dégâts occasionnés aux cultures, il n’est pas exclu que d’autres actions administratives de régulation soient conduites sur les secteurs où les ACCA locales n’arriveraient pas elles-mêmes à juguler des situations de dégâts trop importants.
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