L'histoire a commencé le 2 mars dernier au Puy-en-Velay. Le collectif Animalistes 43 occupait le square de l'Europe pour une action visant à sensibiliser les passants aux risques de la chasse le dimanche, et à faire signer une pétition visant à interdire cette pratique dominicale.
Une pétition à l'attention du Préfet
Pourquoi interdire la chasse le dimanche ? Sur sa pétition, le collectif Animalistes 43 s'explique "La chasse, utilisant des armes à feu en milieu ouvert, est une activité dangereuse pour ses pratiquants, mais aussi pour tous ceux qui se retrouvent à proximité. On déplore tous les ans en France environ 150 accidents et sachant que le dimanche est le jour où il y a 8 fois plus d'accidents, les non-chasseurs sont régulièrement concernés.". L'objectif était de récolter suffisamment de signatures et transmettre la pétition au Préfet de la Haute-Loire.
Une réponse qui ne s'est pas faite attendre
Le 11 mars, c'était au tour des chasseurs de s'exprimer en répondant au collectif Animaliste 43 par un communiqué, suite à leur action de sensibilisation du 2 mars. "« Animalistes 43 » [...] mène une action pour l’interdiction de la chasse le dimanche. [...] Même s’ils sont peu nombreux, ces gens nous apparaissent dangereux. Ils cherchent à rallier le grand public à leur idéologie. [...] Leur stratégie : la désinformation."
21 000 signatures pour la pétition
Le 30 avril, les arguments qu'affichait le collectif Animalistes 43 avaient convaincu plus de 21 000 personnes à signer la pétition. Un nombre de signatures que le collectif jugeait suffisant pour pouvoir rentrer en contact avec le Préfet de la Haute-Loire, Nicolas De Maistre, qui avait pris ses fonctions depuis une semaine, le 23 avril. Un tout nouveau Préfet qui avait lui-même évoqué son attrait pour la chasse et sans se positionner, avait assuré la prise en main de ce dossier dans un esprit d'ouverture.
Une lettre ouverte à l'attention du Préfet
Le 13 août, le collectif animaliste, représenté par Azelma Sigaux, sa porte-parole, est toujours sans réponse du Préfet, pourtant contacté à maintes reprises. Une lettre ouverte, sous forme de vidéo, est alors adressée à ce dernier :
D'autres associations en renfort ?
Si, une fois encore, le collectif n'obtient pas ce rendez-vous tant espéré avec le Préfet, Azelma Sigaux assure avoir déjà quelques idées "En cas d'une nouvelle "non-réponse" nous rentrerons en contact avec des associations qui ont plus de poids comme L214 ou AVES. Ce qui est certain, c'est que nous ne lâcherons pas."
Valentin Bonnefoy