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Élections à la chambre d'agriculture : enjeux et chiffres clés en Haute-Loire

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

La campagne électorale pour l’élection des membres des Chambres départementales d’agriculture se déroule du 7 janvier au 30 janvier 2019. La date de clôture du scrutin est fixée au 31 janvier 2019. Il s'agit d'un scrutin de liste départemental à un tour.
Aux dernières élections, en 2013, c'est la liste FDSEA-JA qui avait dominé le scrutin en Haute-Loire (55 % des voix, contre 53,5 % au national), suivi par la coordination rurale (28 % contre 20,5 % au national) et la confédération paysanne (16 % contre 18,5 % au national) .
Les trois têtes de liste sont Stéphanie Mosnier pour la coordination rurale, David Chamard pour la confédération paysanne et Yannick Fialip pour la FDSEA-JA. 

Une chambre d'agriculture, qu'est-ce que c'est et à quoi ça sert ?
La Chambre d’agriculture de Haute-Loire gère un budget de six millions d'euros. La plus grosse partie du financement provient d'une taxe sur les terrains non bâtis. Elle est composée de 33 membres élus au suffrage direct pour une durée de 6 ans et répartis dans 10 collèges. A cela s’ajoutent le conseiller du CRPF (Centre régional de la propriété forestière), élu par le collège des propriétaires forestiers (élection décalée).
La Chambre d'agriculture de la Haute-Loire compte près de 80 salariés. Par leur expertise, ils accompagnent les agriculteurs, les futurs agriculteurs ou les acteurs du territoire. En prise directe avec les réalités du terrain, ils travaillent en équipes pluridisciplinaires afin de favoriser  l’installation et la transmission, la gestion de l’exploitation, la conduite des élevages, la conduite des cultures  ou encore le développement des territoires.

Quid de la participation et de la légitimité ?
Le fait que les élections aux Chambres d’agriculture soient organisées sous le contrôle de l’État, comme les élections politiques, est un gage de légitimité. Aujourd’hui, plus que jamais, face aux attentes de la société, à la concurrence internationale, à la multiplication des réglementations, le monde agricole a besoin du rôle de médiation que jouent les Chambres d’agriculture entre les agriculteurs et leur environnement économique, politique et social.
Cette légitimité émanera aussi du taux de participation, en baisse lors du dernier scrutin : si la Haute-Loire comptait 75,5 % de participation en 2009 (66,4 % au national), le taux avait chuté à 61 % (54 % au national) lors du scrutin de 2013. Pour exercer pleinement ce rôle de médiation, la Chambre d’agriculture doit recevoir un mandat clair de ses ressortissants. C’est l’autre enjeu de ces élections.

L'agriculture de Haute-Loire en chiffres
L'agriculture en Haute-Loire, c'est 372 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 70 % est généré par l'élevage. On dénombre environ 5 000 exploitants, une paille quand on sait que ce nombre a été divisé par quatre en 64 ans. Aujourd'hui, il ne reste que des exploitation de moyenne ou grande taille (minimum 69 hectares).
Côté emploi, ce sont 6 500 personnes qui sont employées dans l'agriculture, soit 7 % de la population active du département. En 1955,  la proportion était de 55 % des actifs... On note également un vieillissement de la profession avec un âge moyen de 50 ans et un renouvellement difficile.
Concernant les cultures, 34 000 hectares sont réservés aux céréales. Les lentilles, figure de proue de l'agriculture locale, représente 11 % des terres agricoles de Haute-Loire et un quart de la production française.
Enfin pour la partie élevage, on recense dans le département la bagatelle de 114 000 vaches dont 79 000 laitières, pour une production de 400 millions de litres de lait. Les brebis (108 000) et les chèvres (10 000) sont moins nombreuses. 
On note enfin que le bio gagne du terrain : plus de 430 exploitants sont certifiés en Haute-Loire et la surface atteint 10 % de la superficie agricole en AURA (Auvergne Rhône-Alpes).
Rappelons que selon la MSA (securité sociale des agriculteurs), le revenu moyen d'un agriculteur français se situe entre 1 083 et 1250 euros par mois. Sachant que cette moyenne inclut les plus grands revenus (des producteurs céréaliers par exemple), le revenu moyen d'un agriculteur bascule régulièrement sous la barre des 1 000 euros...

Regards croisés sur divers sujets agricoles
Zoomdici vous proposera prochainement un article plus approfondi avec la participation des trois têtes de liste Stéphanie Mosnier pour la coordination rurale, David Chamard pour la confédération paysanne et Yannick Fialip pour la FDSEA-JA. 
Ils nous offriront leurs regards croisés sur divers thèmes sélectionnés par la rédaction de Zoomdici : crise des revenus des agriculteurs, Politique Agricole Commune (PAC) pour 2021-2027 ou encore l'image de l'agriculture et son association à la transition écologique... et un sujet libre (une proposition phare lors de cette campagne).

Maxime Pitavy

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