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Patrick Sireyjol en pionnier du quad à deux places sur le Dakar

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Le pilote de Chaspinhac Patrick Sireyjol est un grand habitué du Dakar. D'abord connu en moto, il a troqué le guidon pour un volant depuis 2009. Cette saison, c'est sur le siège du co-pilote que l'on retrouvera l'Altiligérien, qui aborde cette nouvelle aventure avec sérénité.
Ce lundi 7 janvier 2019, Patrick Sireyjol prend le départ de la 41ème édition du Dakar, aux côtés de son pilote Jean-Remy Bergounhe (pilote aveyronnais de 54 ans) pour un périple de quinze jours à travers le Pérou. Avant son départ, le pilote a accepté de répondre à nos questions.
Alors que l'on vous a connu comme pilote, depuis 30 ans, sur le Dakar, c'est sur le siège du co-pilote que l'on vous retrouve cette-fois, en 2019. Comment est né ce projet ?
Alors que je pensais avoir un programme sur 2 ou 3 ans, mon sponsor principal, depuis 10 ans, a arrêté son programme de sponsorisation sur ce rallye. Je me suis retrouvé sans volant et j'ai alors pensé que "l'aventure Dakar" était finie pour moi. Cet été, j'ai été sollicité par un constructeur de SSV (Base du quad avec châssis, volant et sièges), qui souhaitait faire participer une personne qui engageait de l'argent dans le projet avec pour objectif de terminer le rallye avec ce véhicule. J'ai fait la connaissance de mon pilote, qui est très sympa et accessible et j'ai eu envie de lui faire profiter de mon expérience. Je vais m'attacher à cette tâche !
Quand on sait que les sables des déserts péruviens jouent un rôle décisif et exposent les pilotes à une sélection sévère, pensez-vous que votre grande expérience de pilote pourra vous aider dans cette nouvelle aventure de co-pilote ?
Bien sûr, cette année, c'est assez particulier, car pratiquement 80 % du parcours est en sable au Pérou, je pense avoir fait mes preuves sur ce terrain et c'est pour ça qu'ils ont fait appel à moi, je pense. L'objectif est d'amener mon client à l'arrivée. Sur le papier, je suis co-pilote, mais étant donné les essais que nous avons effectués et le parcours qui nous attend, je pense que je vais me retrouver souvent au volant.
Vous partez avec un tout nouveau véhicule, ça vous inquiète ?
C'est un peu mon interrogation, j'ai seulement roulé 30 km avec ce véhicule, je ne connais pas du tout. Je me suis aperçu que c'était assez performant sur des parties techniques et sinueuses, mais je ne sais pas comment ça va se passer dans les grands espaces. Il y a très peu de place à l'intérieur, il n'y a pas de pare-brise. Nous aurons l'avantage de ne pas souffrir de la chaleur, mais s'il pleut ce ne sera pas très agréable, il faudra s'équiper comme en moto !
Avez-vous la pression avant le départ ?
La seule pression que je peux avoir, c'est celle que je me mets moi-même ! Le Dakar, c'est un gros challenge. Il ne suffit pas de participer, il faut aussi arriver au bout. Avec l'expérience, qui est la mienne, j'espère voir le podium d'arrivée encore une fois.
Pour participer au Dakar avez-vous une préparation spécifique ?
Non, je ne fais aucune préparation spécifique. J'ai une vie à peu près saine et je m'entretiens physiquement. Je fais un peu de sport, pas mal de marche et beaucoup de moto, ça me permet de tenir le cap !
----À 57 ans, Patrick Sireyjol participe à son 30ème Dakar du 6 au 17 janvier 2019 au Pérou. Sur cette 41ème édition, l'équipage porte le numéro 425 et roulera en Polaris (RZR 1000 Turbo) pour la team SRT Racing.
-----Par le passé, vous avez intégré le top 10 sur le Dakar, quels sont vos objectifs cette année ?
Nous allons courir dans une catégorie bien définie, les SSV (Side by side véhicule), ce sont comme de gros quads, mais à deux places, il y aura un classement à part. Au niveau du classement général, nous n'avons aucune prétention, car le véhicule avec lequel nous allons participer n'a pas les performances nécessaires pour rivaliser avec le haut du classement. Avec les véhicules que j'ai vu, au Havre, quand on a embarqué le nôtre, je ne suis pas sûr que nous ayons beaucoup des chances. Nous l'avons bien préparé, j'y ai travaillé personnellement dessus pour apporter ce qu'il manquait à une machine de série avec mon expérience. J'espère qu'on pourra franchir les étapes. L'objectif étant d'aller au bout !
Pensez-vous que les SSV ont de l'avenir sur le Dakar ?
A mon avis, c'est une catégorie qui va évoluer, car les véhicules sont abordables. On part avec des moyens assez limités financièrement, ce n'est pas l'escalade au budget. J'espère que la FFSA [Fédération française du sport automobile] va bien tout encadrer. Je pense que ce sont des véhicules qui ont de l'avenir. Il y a des opportunités qui vont se présenter !
Avez-vous des projets pour la suite ?
Non, je ne fais pas de projets à long terme. Ça va dépendre de la manière dont va se dérouler l'aventure avec l'équipe avec laquelle je pars sur le Dakar, je pense qu'à la suite, on fera un programme pour 2019.
Envisagez-vous arrêter le Dakar ?
Pas du tout, je n'ai jamais dit ça. Les circonstances ont fait qu'on a arrêté le programme prévu à la fin du Dakar l'année dernière, mais en fonction des opportunités qui vont se présenter, je repartirai !

I.H.

- Photo en buggy Cummins : Eric Vargiolu DPPI sur le Dakar 2018 -

Autre participant de Haute-Loire cette année encore, Pierre Lachaume, pilote auto de 44 ans, originaire du Puy-en-Velay mais installé dans le Sud de la France depuis de nombreuses années, sur une Peugeot 2008 DKR PH SPORT avec le numéro d'équipage 325.

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