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Acte IV des Gilets jaunes : encore un sombre dénouement au Puy-en-Velay

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

"Les Gilets jaunes n'ont plus rien à faire ici, laissons les casseurs, on est complices en les regardant", hurlait un Gilet jaune alors que les premiers gaz lacrymogènes enfumaient la place du Breuil du Puy-en-Velay. Il était un peu plus de 17 heures, certains manifestants revenaient tout juste de leur virée à Brives-Charensac, jusqu'au rond-point d'Auchan.

A lire : (Vidéo) Plus d'un millier de Gilets jaunes tournent autour du Puy

Jusqu'alors tout était calme, il aura fallu un geste d'un, puis de deux, jusqu'à une quinzaine d'individus que les Gilets jaunes ne reconnaissent pas comme les leurs, pour que ça dégénère. Il y a d'abord eu un petit feu allumé, mais très vite la tension est montée et il y a eu des projectiles, des jets de pavés. Ce samedi 8 décembre 2018, a eu le même goût que celui de la semaine dernière, celui du gaz lacrymogène. Les salves ont toutefois été très rapidement plus intenses et tirées en deux points, depuis la cour d'honneur de la préfecture de la Haute-Loire et depuis les chalets du Marché de Noël du Puy. La place du Breuil a rapidement été évacuée avant d'être plongée dans le noir.


(Sur la place du Breuil du Puy, ce samedi 8 décembre 2018. Photo DR/S.Ma)
Des allers-retours dans la ville
Mais cela n'a pas suffi à en décourager certains qui se sont retrouvés le long du boulevard Saint-Louis. Une poignée de casseurs en a profité pour remonter la rue des Capucins et briser une vitre du Centre des finances publiques, rue Alphonse Terrasson, avec un panneau de signalisation arraché, pour finalement y mettre le feu. Certains ont définitivement quitté le dispositif, d'autres ont insisté et sont revenus sur le boulevard du Breuil. Là encore, un feu a été allumé avec des poubelles récupérées de-ci, de-là et des bancs publics. Une nouvelle salve de grenades lacrymogènes, et une nouvelle dispersion. Les forces de l'ordre, en plus grand nombre que la semaine dernière -- soit la totalité du personnel local et un escadron de gendarmerie mobile (soit 75 militaires) arrivé en renfort -- se sont déployées dans la ville et sur une zone de tension particulière : du boulevard du Breuil jusqu'en haut du boulevard Saint-Louis avec la présence d'une quarantaine de casseurs. Un hélicoptère de la gendarmerie a survolé la ville pendant plusieurs minutes pour venir en soutien aux forces au sol. Ce n'est qu'après 20 heures que le calme est revenu sur le Puy.
Huit interpellations
D'après des informations communiquées par la préfecture de la Haute-Loire, huit individus ont été interpellés ce samedi, dont la plupart pour des jets de pavés et autres projectiles. Toujours selon la préfecture, aucun blessé n'est à déplorer, ni du côté des manifestants, ni du côté des forces de l'ordre.
Un samedi au Puy en images

Stéphanie Marin

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