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Affrontements Gilets Jaunes : Le bilan dressé par le préfet de la Haute-Loire.

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

"Un phénomène inédit"
Le préfet, Yves Rousset, nous a annoncé qu'il s'agit bien-là, "d'un phénomène non habituel, même exceptionnel, inédit". La manifestation, "non déclarée, s'est d'abord déroulée tranquillement de 10h00 à 12h30, puis elle a dégénéré". L'équipe présente à la préfecture a assisté à des amas de petits groupes, à des attaques violentes sur le portail de la préfecture. Des attaques qui ont permis l'ouverture de ce portail. Les Gilets jaunes sont entrés dans la cour d'honneur.  Devant des milliers de spectateurs.
"Ils se sont attaqués à leurs voisins, tous altiligériens ..."
Lorsque les pneus ont été apportés par une remorque tirée par un tracteur agricole puis déchargés un à un par les manifestants dans la cour d'honneur, Yves Rousset, préfet de la Haute-Loire, par peur que les pneus ne soient enflammés, a demandé aux forces de police d'intervenir pour faire évacuer la cour. Les forces de l'ordre à ce moment-là étaient altiligériennes, même le premier renfort était local puisque il s'agissait des forces  de gendarmerie de Brioude et d'Yssingeaux. Un personnel altiligérien qui selon le préfet "ne compte pas son temps ou son énergie pour protéger les manifestants. Nous avons reçu des menaces de mort, mais nous avons tenu le choc.". Ce que déplore Yves Rousset, c'est que des manifestants de Haute-Loire se soient attaqués à leurs voisins, tous employés ici en Haute-Loire.
"Nous avons demandé à l'Agglo de retirer les barrières, ils ne l'ont pas fait, elles ont été utilisées comme boucliers et projectiles contre nous"
Yves Rousset a demandé avant ces événements à ce que les barrières vauban du site soient retirées, l'agglomération n'a pas bougé. Au final, ces barrières ont été utilisées comme boucliers et projectiles par les certains Gilets jaunes et casseurs en marge.
----Attention rumeur
Les locaux de l'éducation routière n'ont pas été impactés. Les examens du permis de conduire se dérouleront normalement les prochains jours et semaines.-----Une demie compagnie de CRS arrivée une heure après l'incendie
Après les renforts de Brioude et d'Yssingeaux, des renforts du Puy-de-Dôme et du Rhône sont arrivés et ont rejoint les équipes en place. Mais c'est une heure après l'incendie, qu'une demie compagnie de CRS du 46 est arrivée, en effet les équipes de CRS étaient occupées sur d'autres manifestations et n'ont été libérées que tard dans la soirée. Onze interpellations ont été faites et les gardes à vue sont toujours en cours. Les blessés sont nombreux : 18 gendarmes et policiers ont été blessés et quatre manifestants sont qualifiés de "blessés graves". Ce sont en tout 51 gendarmes, 48 policiers (80% des effectifs), 48 renforts et 42 CRS qui étaient présents hier soir. 
Préfecture : à l'aile ouest 80m2 totalement détruits
Les manifestants et casseurs ont causé des dégâts matériels importants. La structure des anciens combattants, l'ONAC a été également incendiée et la DIRECCTE est inutilisable en l'état. Les dégâts côté de l'aile est sont limités, mais à l'aile ouest, 80m2 ont été détruits et 100m2 sont dégradés par les fumées. Les échanges avec les assurances sont en cours mais le montant des dégâts se mesureraient en centaines de milliers d'euros.

66 interventions des pompiers de Haute-Loire
Le SDIS 43 a réalisé 66 interventions. 51 étaient des secours à personne et le reste des interventions pour éteindre les incendies. Certains pompiers étaient pré-positionnés par précaution. Ce qui a permis d'éteindre rapidement les flammes. Les pompiers sont intervenus dans le batiment jusqu'à 2h du matin pour éteindre toutes les sources de feu et faire redescendre la température. Le feu aurait été amorcé par de l'essence mais aussi par des jets d'ammoniaque et d'acétone.
----La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, s'est rendue en préfecture du Puy ce dimanche vers 18h.-----"Leur but était de tuer"
Le Préfet en est convaincu, pour certains, le but était hier soir, de tuer. Les pavés qui ont été lancés sur les forces de l'ordre ne sont pas des "petit pavés parisiens mais des pavés de 10 à 12kg". La préfet affirme que les impacts sur les casques étaient impressionnants, il l'affirme "les casseurs ont voulu porter atteinte à l'intégrité physique des forces de l'ordre, voire de tuer". Seuls des dizaines de casseurs du département et d'ailleurs (15 personnes identifiées) en seraient la cause, mais le préfet le rappelle : "ils n'auraient pas pu agir sans la couverture des autres". Et il ne fait pas la différence entre casseurs et Gilets jaunes. Yves Rousset espère que les auteurs des faits seront sanctionnés à hauteur des faits commis et de leurs intentions.
A.M.

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