Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel de la campagne « Nous voulons des coquelicots » ce vendredi soir 5 octobre au Puy-en-Velay. La discrète manifestation, organisée devant la mairie, est censé matérialiser les premiers contours d’une mobilisation contre l’utilisation des pesticides de synthèse.
Près de 400 rassemblements similaires étaient prévus au niveau national. A l’origine du mouvement se trouve un livre, « Nous voulons des coquelicots » de Fabrice Nicolino et François Veillerette, qui fait office de manifeste. Le premier, journaliste, est responsable de la rubrique environnement de Charlie Hebdo : il avait été grièvement blessé dans l’attentat du 7 janvier 2015.
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Le prochain rendez-vous
Une réunion est prévue le 9 novembre à 18 h 30 à la Maison de la citoyenneté du Puy-en-Velay, 9 rue des Chevaliers Saint-Jean
-----Le point de départ d'une mobilisation plus large Début septembre, les deux auteurs ont créé l’association qui porte le nom de leur ouvrage. Une pétition en ligne pour réclamer l’interdiction des pesticides, lancée dans la foulée, a déjà récolté 260 000 signatures. L’appel du 5 octobre constitue quant à lui le premier rendez-vous d’un mouvement qui a vocation à s’étendre. « L’objectif est de créer une équipe citoyenne, explique Michel Soupet, naturaliste à SOS Loire vivante et initiateur de la manifestation ponote. Une prochaine réunion devrait avoir lieu le 9 novembre à la Maison citoyenne. Ce sera l’occasion de réfléchir aux actions que nous pourrions mener. Je propose d’organiser une déambulation en ville pour la fête du printemps avec une fresque et, pourquoi pas, de la musique. Il faut que ce soit ludique et créatif, ça ne sert à rien de marteler les gens avec des slogans. »
Pour l’heure, le mouvement est circonscrit à quelques militants environnementaux, habitués à défendre la cause. « On se connaît un peu tous ici » confesse Michel Soupet. La plupart des manifestants sont en effet parties prenantes d’associations telles que Greenpeace, Réseau Ecologie Nature… L'ancien candidat du Parti Socialiste aux municipales et leader de l'opposition municipale Laurent Johanny (aujourd'hui Génération.s), et celui de la France Insoumise aux législatives, Lionel Bouton, sont également venus afficher leur soutien. Un combat pour la santé et la biodiversité Tous ont répondu à l’invitation sur la base d’un constat : l’utilisation massive de pesticides a un impact désastreux sur l’écosystème et la santé humaine. D’où, d’ailleurs, le choix du coquelicot comme emblème du mouvement : « C’est une plante éphémère, qui pousse de partout et a besoin de peu. Qu’ils arrivent à l'éradiquer est bien le signe qu’ils utilisent des produits particulièrement nocifs. » E.R.